La section des comptes de la Cour Suprême du Mali a, dans une correspondance lue à la chaine nationale ORTM, demandé aux ex partis politiques dissous de fournir toutes les pièces justificatives des sommes d’argent perçues durant les 25 dernières années dans le cadre du financement public des partis politiques et cela d’ici le 30 juin 2025.
Après ce communiqué les réactions des leaders politiques ne se sont pas fait attendre à l’image de Me Mountaga Tall. Pour ce grand Avocat et de surcroit leader politique, la demande de la Cour Suprême est à la fois illégale, inopportune et renferme un stratagème visant à éliminer les grands partis. Par conséquent il n’est pas question pour lui de répondre à cette demande. Pour Me Tall comment pourrait-on demander à un cadavre de venir assister à ses propres funérailles. Autrement dit à partir du moment où il est formellement interdit aux militants, cadres et responsables des partis politiques d’avoir accès aux différents sièges de leurs formations politiques dissoutes pour quelque motif que ce soit, il est alors illogique voire illégal de demander encore compte à ces mêmes formations. Comme si cette interdiction ne suffisait pas le gouvernement a prohibé également toutes les activités à caractère politique ce qui signifie que les partis politiques n’existent plus. Alors comment pourrait-on exiger encore de quelque chose qui n’existe plus de fournir les justificatifs ? C’est pourquoi les leaders des ex-partis politiques, à l’image de Me Tall, crient au complot visant à mettre hors course la cinquantaine de partis politiques qui étaient éligibles au financement public des partis politiques. Le juriste voit en cette demande un véritable stratagème visant à éliminer tous les grands partis, sinon les pièces auraient été toujours fournies à la section des comptes de la Cour Suprême, sans lesquelles pièces il n y a point d’éligibilité au financement public. Me Tall demande à son tour aux autorités judiciaires de fouiller les archives pour sortir les pièces demandées. Il a exhorté les autres leaders politiques et premiers responsables des ex-partis politiques de ne pas répondre à la lettre de la section des comptes de la Cour Suprême.
En effet, après avoir dissous les partis politiques et les associations à caractère politique sans sommation et sans condition au préalable, après avoir interdit l’accès aux différents locaux abritant les sièges des ex-partis politiques, après avoir interdit toute activité à caractère politique des cadres, militants et responsables des différents partis politiques, les autorités de la transition sont déterminées à leur administrer le dernier coup de grâce , en demandant aux ex partis politiques de rendre compte de l’utilisation qui a été faite des sommes d’argent perçues durant les 25 dernières années, dans le cadre du financement public des partis politiques. Si nul ne doit s’offusquer d’un audit ou même d’un contrôle financier surtout après avoir perçu des sommes d’argent du contribuable et cela au nom de la transparence et de la rigueur, la manière de le faire peut prêter à confusion pour ne pas dire pourrait donner l’impression d’un règlement de compte ou du moins d’un compte à rebours afin de mettre le grappin sur les grands partis politiques, in fine, pour les éliminer de l’arène politique. Le projet a l’air d’un règlement de compte vis-à-vis des anciens grands partis, ceux qui étaient éligibles au financement public. Si tant est que les autorités sont de bonne foi, si tant est qu’il n y a aucun piège qui se cache derrière cette demande, Ceux qui ont dissout les partis politiques devraient d’abord abroger le décret de dissolution afin de leur permettre de fournir les pièces justificatives des dépenses qu’ils ont effectuées. Il est bien entendu de notoriété publique qu’à chaque fois que l’on perçoit de l’argent du trésor public, on rend compte de l’utilisation qui en a été faite, c’est un devoir légal. Ceci a toujours été fait par tous les partis éligibles au financement public depuis 2005 !
En définitive, la question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir quel est le but recherché par les autorités en ouvrant cet autre front, surtout à un moment très crucial de la vie de notre patrie, caractérisée par une insécurité de plus en plus exécrable, une crise sociopolitique sans précédent, une crise financière difficile et une crise diplomatique gravissime. Le Mali a besoin d’union sacrée, de cohésion sociale et surtout de consensus pour juguler la crise multidimensionnelle à laquelle le pays est confronté.
En effet, après avoir dissous les partis politiques et les associations à caractère politique sans sommation et sans condition au préalable, après avoir interdit l’accès aux différents locaux abritant les sièges des ex-partis politiques, après avoir interdit toute activité à caractère politique des cadres, militants et responsables des différents partis politiques, les autorités de la transition sont déterminées à leur administrer le dernier coup de grâce , en demandant aux ex partis politiques de rendre compte de l’utilisation qui a été faite des sommes d’argent perçues durant les 25 dernières années, dans le cadre du financement public des partis politiques. Si nul ne doit s’offusquer d’un audit ou même d’un contrôle financier surtout après avoir perçu des sommes d’argent du contribuable et cela au nom de la transparence et de la rigueur, la manière de le faire peut prêter à confusion pour ne pas dire pourrait donner l’impression d’un règlement de compte ou du moins d’un compte à rebours afin de mettre le grappin sur les grands partis politiques, in fine, pour les éliminer de l’arène politique. Le projet a l’air d’un règlement de compte vis-à-vis des anciens grands partis, ceux qui étaient éligibles au financement public. Si tant est que les autorités sont de bonne foi, si tant est qu’il n y a aucun piège qui se cache derrière cette demande, Ceux qui ont dissout les partis politiques devraient d’abord abroger le décret de dissolution afin de leur permettre de fournir les pièces justificatives des dépenses qu’ils ont effectuées. Il est bien entendu de notoriété publique qu’à chaque fois que l’on perçoit de l’argent du trésor public, on rend compte de l’utilisation qui en a été faite, c’est un devoir légal. Ceci a toujours été fait par tous les partis éligibles au financement public depuis 2005 !
En définitive, la question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir quel est le but recherché par les autorités en ouvrant cet autre front, surtout à un moment très crucial de la vie de notre patrie, caractérisée par une insécurité de plus en plus exécrable, une crise sociopolitique sans précédent, une crise financière difficile et une crise diplomatique gravissime. Le Mali a besoin d’union sacrée, de cohésion sociale et surtout de consensus pour juguler la crise multidimensionnelle à laquelle le pays est confronté.
Source : L’Alternance