En ce jour de l’Afrique, parlons du Mali en nous convainquant tous, qu’en ces moments difficiles, nous devons nécessairement dépasser nos clivages et antagonismes et mettre effectivement notre pays au-dessus de toute autre considération.
L’attachement à un parti politique ou le refus du fait partisan, le soutien ou non au pouvoir, civil ou porteur d’uniforme, l’appartenance à une organisation de la société civile, à une idéologie, le parcours politique, les ambitions personnelles doivent tous trouver un seul et même creuset : l’impérieux devoir de faire renaitre le Maliba, le Mali que nos aïeux nous ont légué.
Le CNID-FYT ESSAIE D’APPORTER SA MODESTE CONTRIBUTION À CET EDIFICE COMMUN DEPUIS 33 ANS.
Ce fut d’abord le 18 octobre 1990, 42ème anniversaire de la création du RDA à Bamako que nous avons décidé de mettre sur les fonts baptismaux le CNID-Association. Nous témoignions alors de notre panafricanisme.
Ce fut ensuite le 25 mai 1991, date que nous avons attendue pour le Congrès constitutif du Parti, le Congrès National d’Initiative Démocratique – Faso Yiriwa Ton (Photo 1). Le 25 mai est la Journée de l’Afrique.
Rien n’a relevé du hasard.
Nous confirmions ce que nous étions avant le regain des proclamations panafricanistes d’aujourd’hui que nous saluons. Nous restons panafricains sans tintamarre. Nous l’avons inscrit dans nos Statuts depuis des décennies. Simplement parce que nous sommes convaincus que l’Afrique ne se fera que par les Africains, pour les Africains, avec tous les Africains et toute l’Afrique.
Notre 33ème anniversaire est triste avec les suspensions des activités des partis politiques et les activités politiques des associations.
Nos positions sur cette question comme sur la réduction du nombre de partis politiques sont claires.
Nous les réitérons à cette occasion :
1- SUR LA SUSPENSION DES ACTIVITES DES PARTIS POLITIQUES : Il ne faut jamais jeter le bébé avec l’eau du bain en suspendant une liberté fondamentale acquise au prix du sang et en sanctionnant indistinctement tous les partis politiques pour des fautes éventuellement commises par quelques-uns. Autant les fautes prouvées contre tel ou tel parti ou dirigeant de parti devrait être sanctionnée conformément à la Loi, autant une mesure générale qui pénalise la grande majorité des partis politiques qui ne se reprochent rien doit être levée.
2- LA REDUCTION DU NOMBRE DE PARTIS : Elle s’impose. Mais comment ?
Il ne faut en aucun cas remettre en cause le principe du multipartisme intégral affirmé par la Conférence nationale de 1991 (Photos 2 – 3 et 4).
Mais, ce principe « s’exerce dans le cadre de la Loi » dont une conception intelligente et consensuelle pourrait réduire facilement le nombre de partis à moins de 5. Il suffit, par exemple, d’adopter des mesures de représentativité liées aux résultats des élections, à l’effectivité de la couverture prouvée de tout ou partie du territoire national… On obtiendra ainsi le même résultat sans passer par une épreuve de force inutile ou des oukases.
En cette journée commémorative et au regard de la vivacité des débats sur et autour des partis politiques, que ceux qui refusent le fait partisan, les militants du parti et les Maliennes et Maliens tout court s’approprient cette pensée de Amadou Hampathé Ba :
« À notre époque si grosse de menaces de toutes sortes, les hommes doivent mettre l’accent non plus sur ce qui les sépare, mais sur ce qu’ils ont de commun, dans le respect de l’identité de chacun. La rencontre et l’écoute de l’autre est toujours plus enrichissante, même pour l’épanouissement de sa propre identité, que les conflits ou les discussions stériles pour imposer son propre point de vue. Un vieux maître d’Afrique disait : il y a « ma » vérité et « ta » vérité, qui ne se rencontreront jamais. « LA » Vérité se trouve au milieu. Pour s’en approcher, chacun doit se dégager un peu de « sa » vérité pour faire un pas vers l’autre… »
JOYEUX ANNIVERSAIRE AUX PIONNIERS ET AUX JEUNES !
PENSÉE PIEUSE POUR LES DISPARUS !
TENONS BON ENSEMBLE POUR LE MALI ET POUR L’AFRIQUE !