Après avoir procédé à de profonds changements à la tête des Directions relevant de ses départements notamment au Trésor, au Budget et à la Douane, le nouveau ministre envisage, selon nos sources, à s’attaquer au secteur qu’il connait le mieux à savoir le secteur bancaire dont tous les responsables sont pour la plupart des quinquagénaires voire sexagénaires pour certaines banques.
Avec une présence de plus de 10 ans pour certains d’entre eux. Les changements qu’il prévoit concernent tant le mode de gouvernance que les responsables eux-mêmes, comme cela est déjà le cas chez les grands groupes bancaires présents en Afrique (Ecobank, Banque Atlantique, BNP, UBA, Société Générale, etc.) qui ont adopté ces standards internationaux.
Concernant la gouvernance, il compte séparer les fonctions de président et de Directeur général.
Jusque-là, les banques étaient administrées par un seul Président Directeur Général qui était à la fois juge et partie pendant que le Conseil devait juger et surveiller les activités de la Direction générale.
Cette reforme semble-t-il serait recommandée par une circulaire de la Commission Bancaire qui demande de séparer les fonctions de Président et de Directeur Général.
C’est certainement dans le cadre de cette reforme que le gouvernement du Mali a rapporté le décret de nomination de M. Abdoulaye Daffé comme Administrateur représentant l’Etat du Mali. En effet, M. Daffé est aussi frappé par la limite d’âge de 60 ans et appelé à faire valoir ces droits à la retraite depuis le 31 décembre 2014.
L’homme a pendant 21 ans présidé aux destinées de la BDM faisant d’elle la première Banque du Mali. Aujourd’hui, elle étend ses tentacules dans les pays de la sous-région avec la création de filiales dénommée Banque de Développement d’Union (BDU) en Guinée BISSAU, en Côte d’Ivoire et au Burkina.
- M. Daffé a accompli de bons et loyaux service à la Nation, il mérite son repos avec tous les honneurs dus au travail bien fait.
Comme remplaçant, Mr Mohamed Ag Hamani ancien Premier ministre sera le futur président de la BDM. C’est lui qui présidera les réunions du Conseil d’ Administration, mais il n’assumera pas la fonction du DG.
La BDM sera gérée par un futur DG qui sera nommé par le Conseil, sous l’œil bien veillant du chef de département.
La nomination de M. Mohamed Ag Hamani est une reconnaissance du gouvernement à l’homme pour sa lutte constante et permanente pour un Mali Uni et indivisible d’une part, mais aussi de sa rigueur, de sa compétence et en sa probité en matière de gestion financière d’autre part.
Il est aussi connu comme un grand ami du Maroc, autre actionnaire ayant accompagné la croissance de la BDM.
Au moment où nous mettons sous presse, M.AG Hamani se trouverait en Europe dans la délégation de la société civile malienne chargée de sensibiliser auprès de ces pays sur la nécessité d’appuyer le processus de paix au Mali.
Il compte peser de tout son poids par le changement de la position mitigée des autorités européennes.
Après la BDM, la BHM, la BMS, la BIM, la BCS et. la BNDA verront le changement de leur tête et leur mode de gouvernance.
Ces changements sont motivés par la volonté d’amener les banques à
s’impliquer davantage dans le financement de l’économie nationale en vue de la croissance économique et la création de l’emploi.
Yattara Ibrahim
source : L’Informateur