« Ceux qui parlent de fédéralisme sont des amuseurs de galerie. Il n’y aura pas de fédéralisme au Mali », c’est la conviction du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Sada Samaké. Une conviction exprimée les vendredi et samedi à Ségou et Koulikoro où il était en tournée pour superviser le processus d’achèvement des opérations du Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec).
Les vendredi et samedi derniers, le général Sada Samaké, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, était à Ségou et Koulikoro en vue de s’assurer du bon déroulement des opérations d’achèvement du Ravec.
Selon des participants à la tournée dont des confrères, le ministre Samaké a été clair en répondant aux interpellations de certains intervenants de la société civile, des notabilités et des religieux sur la situation de Kidal, la 8e région du pays, fief des groupes armés et qui échappe jusque-là au contrôle du pouvoir central. Pour le général Sada Samaké, « ceux qui parlent de fédéralisme sont des amuseurs de la galerie. Il n’y aura pas de fédéralisme au Mali ».
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de préciser que cela avait été réaffirmé dans tous les documents de base, y compris l’Accord de Ouagadougou. Certes, le Ravec n’a pas encore commencé à Kidal, mais Kidal est une partie intégrante du Mali, a souligné le général Samaké qui faisait partie de la délégation gouvernementale qui a mené les négociations d’Alger II. Dans cette ville, le recensement aura lieu à l’issue des discussions qui seront entamées prochainement à Alger, a souligné le général Samaké.
A l’instar des autres chefs-lieux de région visitées à Ségou et Koulikoro, les opérations d’achèvement du Ravec se déroulent à la satisfaction des autorités administratives locales et du ministre Sada Samaké.
On peut dire que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a coupé court à ce qui reste des velléités à connotation sécessionnistes des rebelles du MNLA, HCUA, MAA dissident. Ceux-ci n’ont pas officiellement renoncé à leur projet de fédéralisme même si officieusement on dit que le projet n’est plus à l’ordre du jour.
Dans un document qu’ils ont soumis à l’appréciation de la médiation algérienne, ces rebelles proposent même Mopti comme la capitale de la future République fédérale du Mali. Un projet auquel les Maliens sont loin d’adhérer, en témoignent les nombreuses marches de protestation organisées à travers le pays.
Abdoulaye Diakité