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Le Mali debout et un fait bloc : Le pays déterminé à faire face de tous les côtés

Après le Collège des Chefs d’État de l’AES, le Gouvernement malien et l’état-major de l’armée malienne, les réactions ont continué sur cette affaire. Des partis politiques aux organisations de la société civile, des syndicats aux associations, mouvements citoyens et Regroupements féminins, les populations maliennes ont donné de la voix pour fustiger l’acte d’agression qu’a subi notre pays le 31 mars 2025 à Tinzawatène avec l’abattage du drone Akinci des Fama.

Les manifestations à Bamako et Ségou, en réaction à l’incident du drone des Fama abattu par l’Algérie, ont mobilisé une foule importante. À Bamako, des manifestants ont exprimé leur colère devant l’ambassade d’Algérie, dénonçant une atteinte à la souveraineté nationale.

À Ségou, des rassemblements similaires ont eu lieu, avec des slogans appelant à une réponse ferme des autorités maliennes. Sur les pancartes on pouvait lire les inscriptions suivantes : «L’Algérie est un État terroriste !», «Parrain des terroristes !», «Algérie va payer le drone malien !». Lesdites manifestations ont pris des allures de réquisitoire populaire contre un pays considéré jusque-là comme frère. La manifestation spontanée du mardi 8 avril 2025, a drainé des milliers de Maliens venus dénoncer cet acte d’agression prémédité. Drapeaux en main et visages marqués par l’indignation, les chroniqueurs vidéomans et les patriotes maliens sont sortis mardi et samedi derniers, pour répondre à la «provocation inadmissible» de la part de l’État algérien. La jeunesse malienne, fortement mobilisée, a rappelé l’histoire de solidarité entre les deux pays, tout en exigeant désormais le respect de la souveraineté malienne.

Quant au meeting prévu le samedi 12 avril 2025 au CICB de Bamako, il était organisé par le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) et le CP-AES. Cet événement visait à renforcer la mobilisation populaire et à exiger des mesures diplomatiques contre l’Algérie. Le Collectif pour la défense des militaires a qualifié l’Algérie d’«État voyou», accusant ce pays de soutenir indirectement le terrorisme au Sahel. Le Front Populaire des Jeunes du Mali dirigé par Ahmadou Mahamane Diallo, parmi tant d’autres jeunes leaders et chroniqueurs publics, a lui aussi appelé à la mobilisation pour le compte du meeting du samedi 12 avril 2025 au CICB. Le CDM et beaucoup d’autres organisations ont répondu à l’appel patriotique pour le samedi 12 avril, qui a vu la mobilisation des forces vives, des militants et sympathisants de partis et mouvements citoyens au Cicb. La salle était remplie de Maliennes et de Maliens déterminés à dire leur mot sur cette affaire d’agression aérienne.

Plusieurs intervenants ont dénoncé la duplicité présumée de l’Algérie, qui, selon eux, se présente en arbitre tout en soutenant secrètement des groupes armés opérant dans le nord du Mali. Pour les manifestants, cette posture ambiguë ne peut plus être tolérée. Pour eux, l’Algérie ne peut plus se présenter en médiatrice tout en s’attaquant aux efforts de sécurisation menés par les autorités de transition. Certains ont accusé l’Algérie de provocation diplomatique et ont exigé des excuses, exprimant leur indignation face à cet acte.

Les protestataires, issus de la société civile et de divers collectifs, malgré des frictions internes avec la classe politique malienne, ont affiché une solidarité remarquable avec les autorités de la Transition et les Fama. Le Parti Union pour la République et la Démocratie a publié un communiqué. Ce parti soutient la fermeté du gouvernement de la Transition. Le Parti Adéma/PASJ a invité l’Algérie à adopter un comportement qui va promouvoir la mutualisation des efforts des deux États dans la lutte contre le terrorisme. Le Cnid Faso Yiriwa Ton a également condamné l’action algérienne. Le parti a protesté vigoureusement contre les acteurs et complices de cette «attaque lâche». Le parti Rama (Rassemblement des Maliens), que dirige Paul Ismaël Boro, a condamné l’attitude algérienne qui est belliqueuse et provocatrice pour lui.

Appel à la rupture ou à la réconciliation, le meeting géant de soutien de ce samedi 12 avril aura eu un large écho sur toute l’étendue du territoire : Sikasso, Diema, Kayes, Ségou et plus de 70 autres localités ont manifesté leur soutien aux Fama à travers tout le pays. Une  grande mobilisation de protestations contre l’État terroriste algérien, parrain du terrorisme international et financier des narcotrafiquants sahéliens.

Parmi les messages de soutien publiés, il y a celui qui a particulièrement retenu notre attention à travers la réaction de madame le Ministre de l’Entreprenariat, de l’emploi et de la formation professionnelle, Oumou Sall Seck. Pendant que certains pensent pouvoir intimider ou freiner le Mali dans sa lutte légitime pour la paix, la sécurité et la souveraineté, dit-elle, “notre réponse doit rester claire : le Mali restera debout, uni, et résolu à éradiquer toutes les formes de menace, d’où qu’elles viennent”, dit-elle. Avant de terminer par un appel lancé à toutes les forces vives de la Nation “à resserrer les rangs autour de notre armée, de nos institutions et de notre idéal commun d’un Mali souverain, libre et en paix”.

Par ailleurs, cette mobilisation populaire témoigne d’un profond attachement à la souveraineté nationale et à l’intégrité du territoire. Le meeting de ce samedi 12 avril 2025 au CICB est perçu par beaucoup comme une démonstration de force au profit des autorités maliennes. Il envoie également un message clair aux autorités de la transition qui cherchent à mobiliser la population autour de la défense de l’intégrité territoriale. Le peuple attend des décisions fermes et une posture diplomatique alignée avec les intérêts du Mali. Les autorités ont dénoncé une ingérence extérieure et ont réaffirmé leur engagement à défendre la souveraineté nationale.

Plusieurs acteurs internationaux ont exprimé leur préoccupation face à l’escalade des tensions entre Bamako et Alger.. Le Mali a déjà porté plainte contre l’Algérie devant des instances internationales pour actes d’agression. Les Nations Unies et l’Union Africaine n’ont pas encore pris de position officielle, mais certains analystes estiment que cette crise pourrait affecter la coopération régionale en matière de sécurité.

Le Burkina Faso et le Niger, membres de l’AES, ont rappelé leurs ambassadeurs en poste à Alger en signe de solidarité avec Bamako. La communauté internationale a réagi avec prudence à l’incident. Plusieurs pays ont pris position dans le conflit opposant le Mali et l’Algérie après l’abattage du drone des FAMa. La France et l’Union Européenne ont exprimé leur préoccupation face à l’escalade des tensions, appelant à une désescalade diplomatique. La Russie, partenaire militaire du Mali, pourrait soutenir Bamako dans ce différend.

En dehors de l’incident survenu sur notre sol, ces genres d’incidents montrent à quel point les relations aériennes peuvent devenir des points de friction dans les contextes géopolitiques tendus. Dans un contexte régional déjà tendu et instable, les prochaines semaines seront déterminantes pour l’évolution des relations entre Bamako et Alger. La balle est désormais dans le camp des décideurs politiques, qui devront naviguer entre fermeté et prudence afin d’éviter une escalade aux conséquences imprévisibles dans le Sahel.

L’Aube/La Rédaction

Source: L’Aube

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