Dans la matinée du mardi 10 août, s’est tenue dans l’Amphithéâtre 500 de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) sur la colline de Badala, une conférence débats sur les violences faites à l’égard des femmes et des filles. C’était en présence entre autres, de la Directrice Régionale de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Mme Kanouté Hawa Doumbia, du paneliste Dr Lamine Traoré, du représentant du Gouverneur du District de Bamako M. Yaya Waïgalo, de la présidente du réseau des femmes universitaires enseignants du Mali, Mme Anna Traoré et de nombreux étudiants.
L’Union Européenne et l’Organisation des Nations-Unies s’engagent dans une nouvelle initiative mondiale pluriannuelle visant à éliminer toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles, dénommée ‘’Initiative Spotlight’’. Le but de cette initiative est de fournir un investissement et un engagement renouvelé en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
Ce programme national 2018-2022 de l’Initiative Spotlight, selon Dr Lamine Traoré constitue la prévention et la réponse aux violences faites aux femmes et aux filles au Mali. Qu’il vise à protéger les femmes et les filles contre les violences ainsi que toutes les pratiques néfastes. Tout en signalant qu’il a également pour ambition d’assurer une prise en charge holistique des survivantes et de promouvoir les droits des femmes et des filles à la santé reproductive.
Selon lui, le programme s’articule autour des piliers qui sont entre autres, l’amélioration de l’environnement législatif et politique pour qu’il soit conforme aux conventions internationales, renforcer les capacités des institutions en matière d’application de la loi et de planification stratégique et la promotion des normes et valeurs sociales protectrices des femmes et des filles contre les violences.
Quant à la Directrice Régionale de la Promotion de Femme de l’Enfant et de la Famille, elle dira que cette conférence débats vient achever une lutte que sa Direction faisait à la base au niveau des écoles. Selon elle, le programme Spotlight leur permet d’aller au-delà des écoles fondamentales pour toucher les universitaires qui sont des futurs parents de la société pour qu’ils comprennent le phénomène de violence. « Nous devons combattre la violence, nous devons faire tout pour son abandon parce que aucun être humain ne mérite d’être violenté » a-t-elle fait savoir.
A ses dires, en 2019 son service a collecté plus de 3318 cas de violences faites aux femmes et aux enfants. D’après elle, les violences faites aux femmes et aux filles est une partie des violences basées sur le genre.
Pour sa part, Mme Mariam Diallo étudiante en Licence 3 à la FSEG, a invité ses sœurs et ses mamans de ne plus rester dans le silence. Elle a fait savoir qu’à travers cette conférence, elle a appris qu’il y a des organisations internationales pour la défense des droits des femmes et des filles. D’après elle, la violence n’est pas seulement physique, elle est aussi psychologique.
Par Fatoumata Coulibaly
Source : LE SURSAUT