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Le Mali aux Jeux olympiques de Paris 2024 : La part de vérité du Cnosom

Le Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosom) a donné sa part de vérité sur la participation malienne aux Jeux olympiques de Paris 2024. C’était le 27 août dernier, au cours d’une conférence de presse à l’hôtel Millenium de Bamako.

La conférence était animée par le 3è vice-président du Cnosom, Abdoul Wahab Zoromé, le Directeur exécutif du Comité et chef de la délégation malienne, Dr Alassane Mariko, le Directeur technique Alioune Badara Traoré et le Trésorier général, Abdoulaye Coulibaly.

 

Pour le 3è vice-président du Cnosom, cette conférence de presse se veut un compte – rendu de la participation malienne aux Jeux olympiques de Paris 2024. C’est une tradition au Cnosom d’éclairer la lanterne du public malien après les Jeux olympiques, selon Abdoul Wahab Zoromé.

Le Directeur exécutif du Comité et chef de la délégation malienne, Dr Alassane Mariko, a expliqué les conditions d’octroi des bourses offertes par le Comité olympique international pour la préparation des athlètes. «Nous avons 8 boursiers en six disciplines». Dr Mariko a souligné que même «s’ils ne sont pas qualifiés, tous les pays participent aux Jeux olympiques dans le cadre de la place d’universalité». Selon lui, le Mali s’est qualifié dans le football et a bénéficié des places d’universalité pour  les autres disciplines. Ce qui veut dire que les autres disciplines ont été invitées dans le cadre de la solidarité olympique internationale. A l’en croire, «on ne va pas chercher la médaille aux Jeux, mais on va avec la médaille».

Le Trésorier général du Cnosom, Abdoulaye Coulibaly, a donné des explications sur les dépenses effectuées dans le cadre des Jeux de Paris. Le Comité, a-t-il précisé, a soumis un budget de 420 253 400 FCFA au département des Sports.  Lequel, à son tour, a transmis au ministère de l’Economie et des Finances une demande de plus de 700 000 000 FCFA. Au bout du compte, il n’a été mis à la disposition du ministère des Sports que la somme de 360 600 000 F CFA. «Sur ce budget de 360 600 000 FCFA, le département des Sports a mis à notre disposition un montant de 93 921 633 FCFA à travers trois ordres de virement. Après les Jeux olympiques de Paris, nous allons reverser 11 millions FCFA au Trésor public sur les 93 921 633 FCFA reçus du département des sports», a ajouté Abdoulaye Coulibaly. Ces 11 millions, selon lui, étaient destinés à la prise en charge de l’équipe de football pour la deuxième phase de la compétition. Les frais de transports de 8 athlètes remboursés par le Comité olympique international seront aussi reversés au département, a-t-il annoncé.  «On ne peut pas prétendre aux médailles sans préparer les athlètes»  a ajouté M. Coulibaly.

Quant  au Directeur technique du Cnosom, Alioune Badara Traoré, il a mis l’accent sur le fait qu’il faut des engagements et des financements à long terme pour prétendre à des générations de champions. «C’est la seule méthode valable pour prétendre aux médailles». Il a invité l’ensemble des partenaires à financer le sport. « Tout le monde a sa brique, sa pierre à poser dans la construction du sport». Et M. Traoré estime qu’aucun partenaire ne peut  assurer seul le financement.

En reprenant la parole, le 3è vice-président du Cnosom a déclaré que les Jeux olympiques constituent un long processus. Selon lui, il faut d’abord des championnats dignes de nom à plusieurs niveaux. «La marche est très longue et demande plusieurs implications. C’est un travail gigantesque qui demande l’implication de tous du sommet à la base». Le Cnosom, a-t-il ajouté, est un appoint dans le développement du sport. Sans faire une comparaison, Abdoul Wahab Zoromé a déclaré que «la Guinée avait un budget de 27 millions de dollars avec le même effectif que le Mali, la Côte d’Ivoire avait 13 athlètes pour un milliard de FCFA et le Cameroun participait avec 6 athlètes pour 900 millions». Il appelle à dépasser ce cap et à se fixer des objectifs.

Le 3è vice-président du Cnosom a loué le sacrifice de son président, Habib Sissoko, un homme soucieux du devenir du sport malien. Pour lui, « on n’a pas gagné des médailles mais on a gagné quelque chose. Il y a des athlètes qui ont amélioré leurs performances. Les Jeux commencent par l’organisation des championnats dignes du nom. Ce n’est pas le Comité qui organise les championnats ou qui choisissent les techniciens ».

Chiaka Doumbia 

Par Le Challenger 

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