Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon

C’est dans la ville sainte de Jérusalem que se sont déroulées l’essentiel des cérémonies ce lundi matin. La cérémonie s’est déroulée en plusieurs étapes avec pour commencer le kadich, la prière des morts, plusieurs chants, et puis des prises de parole.

Devant le cercueil d’Ariel Sharon, recouvert d’un drapeau israélien, les responsables politiques se sont succédés, à la tribune. Benyamin Netanyahu, le Premier ministre n’a pas manqué de faire un rapprochement entre le parcours d’Ariel Sharon et l’actualité. Il a loué l’engagement sans faille de l’ancien chef du gouvernement pour la sécurité d’Israël, un sujet toujours d’actualité selon Benyamin Netanyahu qui a évoqué la menace iranienne.

« L’Histoire jugera »

Beaucoup de responsables y compris étrangers ont parlé des différends qu’ils avaient avec Ariel Sharon. Ainsi Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique a rappelé que les réunions avec lui étaient difficiles car il voulait imposer ses opinions à tout prix. Joe Biden, le vice-président américain a parlé d’Ariel Sharon comme « un homme complexe, qui vivait dans un monde complexe à une période complexe ». L’histoire jugera a-t-il dit. Joe Biden a tout de même souligné la permanence de l’amitié américano-israélienne, notamment grace à Ariel Sharon.

Après la cérémonie, le cercueil de l’ancien Premier ministre a pris la route du sud d’Israël, vers la ferme familiale des Sycomores. Un hommage militaire puis familial lui sera rendu avant qu’il ne soit enterré aux côtés de son épouse. Des funérailles très médiatisées et très sécurisées, puisqu’Israël a déployé son système anti-missiles Iron Dome, en raison de la proximité avec la bande de Gaza, et des craintes de tirs de roquettes.

rfi