La présidence du Conseil des Ministres de l’UMOA est le nouveau butin que se disputent âprement les adeptes de la CEDEAO et sa dissidence plus connue avec l’appellation AES.
Les enjeux étaient tels que les trois pays de la nouvelle confédération sahélienne ont claqué la porte en solidarité avec le Burkina Faso, leur allié qui convoitait la présidence tournante. C’était lors de la session ordinaire du Conseil des Ministres dont les couleurs avaient été déjà annoncées, la veille, par plusieurs publications sur l’hostilité des caciques de l’UMOA à une prise de main du Burkina-Faso. Depuis, les observateurs n’ont de cesse de croiser le doigt dans l’attente de la réaction qu’aura inspiré la contagion de l’UEMOA par le malaise sous-régionale de la CEDEAO. Et pour cause, un scénario similaire avait coûté une autre organisation sous-régionale, en l’occurrence le G5-5 Sahel, une mort prématurée avec des conséquences inestimables sur le dispositif de lutte contre l’insécurité dans la bande sahélienne. Avec l’UMOA, l’équation semble beaucoup plus délicate et plus éventuellement lourde de conséquence immédiates, mais en plus d’étonner le monde par des bonds inattendus prédicables au destin de leurs sujets, les dirigeants de l’AES se sont souvent illustrés par des démarches qui préfigurent l’avènement d’une communauté financière parallèle : TEC de l’AES, union douanière de l’AES, etc.
La Rédaction
Source: Le Témoin