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Bras de fer AES-UEMOA : l’avenir du FCFA en danger ?

L’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) résistera-t-elle au même sort que la Cedeao ? La question vaut son pesant d’or après le fiasco de la 2e session ordinaire annuelle du Conseil des ministres de l’Union, qui s’est tenue le 11 juillet à Lomé.

En effet, faute d’accord sur la désignation du Burkina Faso pour présider le Conseil des ministres de l’Union, les représentants des États de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont quitté la salle, en réaction au non-respect de l’article 11 des statuts de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), qui dispose que la présidence du Conseil doit être assurée à tour de rôle par les ministres chargés des Finances des États membres, pour un mandat de deux ans.

Au cœur du bras de fer, il se murmure que le Burkina Faso, refusant toute interaction avec l’ancienne puissance coloniale, toujours garante du franc CFA et interlocuteur privilégié des instances de la zone monétaire, conditionnait sa prise de fonction à une redéfinition des relations entre l’Union et Paris. Et depuis, tous les regards sont tournés vers la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA, seule instance habilitée à arbitrer ce contentieux.

En attendant, les observateurs avisés retiennent leur souffle. Et pour cause, cette crise intervient dans un climat de forte tension entre les membres de l’AES et certains pays de l’Union. Et pire, elle éclate à un moment où le francs CFA, l’une des rares monnaies coloniale en circulation, est perçue dans l’AES comme une « monnaie de servitude ».

En effet, en février 2024, le chef de l’Etat du Niger, le général Abdourahamane Tiani, laissait déjà entendre que la création d’une monnaie confédérale est considérée comme une « étape de sortie de la colonisation ». Et si le chef de l’Etat nigérien n’a pas donné plus de précisions, la création de la Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID-AE) dotée d’un capital initial de 500 milliards de francs CFA, afin de financer des infrastructures essentielles et soutenir l’industrialisation locale, préfigure une volonté de création de cette monnaie.

Mais pour autant, l’UEMOA à huit Etats pourrait résister au clash du 10 juillet. En cause, après leur sortie de la CEDEAO, les États de l’AES, qui ont la particularité commune d’être continentaux, seule l’appartenance à l’UEMOA protège à la fois leurs ressortissants et leur permet d’accéder aux différents ports régionaux. Et c’est peut-être ce qui explique le silence radio de l’instance dirigeante de la confédération, par-delà le statut incontournable de l’Uemoa en tant que garante de toutes les levées de fonds sur le marché sous-régional.

Amidou Keita

Source: Le Témoin

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