Le chef de la mission des observateurs électoraux du scrutin présidentiel du 28 juillet, l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, non moins ancien secrétaire général de l’OUA était hier face à la presse. Entourés des observateurs de l’organisation panafricaine, M. Kodjo a exprimé le souhait de voir les organes de gestion des élections régler la question des doutes exprimés par certains candidats sur des aspects particuliers du processus électoral, notamment sur l’utilisation de la carte NINA. Il a aussi souligné que le scrutin du 28 juillet se tient dans un contexte de contraintes sécuritaires, institutionnelles et techniques.
Dans son intervention, l’observateur en chef de l’Union Africaine (UA) a rappelé que l’Accord préliminaire de Ouagadougou entre le gouvernement malien et les groupes armés a ouvert la perspective d’une élection sur toute l’étendue du territoire. Il a toutefois souligné que le scrutin du 28 juillet se tient » dans un contexte de contraintes sécuritaires, institutionnelles et techniques ».
Pour Edem Kodio, les partis politiques et les candidats, soucieux de sortir le Mali de la crise, ont compris le contexte général de tenue des élections présidentielles et mènent leurs activités électorales. Avant d’ajouter que même si un candidat s’est retiré de la course, l’atmosphère politique générale offre l’opportunité d’une compétition équitable aussi longtemps que les dispositions légales et techniques continueront d’être respectées.
Se refusant à dire si elles sont fondées ou non, les observateurs de l’UA notent effectivement que des inquiétudes sont exprimées par certains « quant à la possible utilisation frauduleuse des cartes NINA en vue du vote ». Ils soulignent en outre qu’il n’est pas normal qu’il y ait une quelconque intrusion des organisations religieuses ou des militaires dans le jeu politique, comme cela se dit de plus en plus de la part de certains candidats. C’est dans ce sens que cette mission d’observation électorale souhaite que les organes de gestion des élections règlent la question des doutes exprimés par certains candidats
Pour les observateurs mandatés par Addis-Abeba, Il est important que les organes de gestion des opérations électorales, la société civile, les médias jouent leur rôle. Ils ont, ont-ils relevé, réitéré aux candidats la nécessité et l’importance d’une campagne électorale sans déclarations injurieuses, sans intimidation, violence, attaques ni incitation à la haine communautaire et ethnique.
» A ce jour et à l’exception de quelques incidents isolés, la campagne se déroule dans un calme relatif. Les dispositions de bonne conduite des partis politiques et des candidats relatives au comportement à adopter pendant la période officielle des campagnes électorales semblent être suivies par les formations politiques », a expliqué le conférencier.
Bruno Djito SEGBEDJI
Source: L’Indépendant