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L’avortement et ses complications

Malgré le fait que cela soit considéré comme un acte criminel au Mali, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est très souvent pratiquée de façon clandestine au Mali par les jeunes filles et les Médecins.

Au Mali l’avortement clandestin est au cœur des pratiques des jeunes filles. Avec l’aide de certains médecins qui connaissent pourtant les risques qu’en court la femme. Selon le médecin généraliste Moussa Traoré, on distingue deux types d’avortement : l’interruption volontaire de grossesse (IVG), en cas de grossesse non désirée et l’interruption médicale de grossesse (IMG) en cas de risque pour la mère. Les risques « d’IVG » sont multiples et énormes : « une femme peut, après l’avortement, avoir une hémorragie non maîtrisable qui peut conduire à un choc.

Des débris du fœtus peuvent rester dans l’utérus et provoquer des infections sexuelles. Ils peuvent provoquer chez la femme un cancer du col de l’utérus. L’avortement peut aller jusqu’à engendrer l’incapacité d’enfanter chez la femme ». Affirme notre spécialiste, Moussa Traoré. L’avortement, au Mali, est considéré légal lorsque la poursuite de la grossesse risque la vie de celle qui la donne. Dans ces cas-là l’avortement est médicolégal. Lorsqu’il est pratiqué en dehors des conditions fixées par la loi, on parle d’avortement clandestin.

Certaines, après avoir contracté des grossesses, cherchent à avorter par peur du regard accusateur des parents et de la société. D’autres pratiquent l’avortement clandestin parce que les auteurs de leurs grossesses nient complément la paternité. C’est le cas de M.B : « je suis tombée enceinte quand j’avais 18 ans mais mon petit ami a nié m’avoir touché.  Et ayant peur de mes parents, je n’ai pas eu d’autre choix que de me faire avorter sans que personne ne le sache ». Elle ajoute qu’après son avortement elle a eu de très fortes douleurs au niveau du bas ventre durant quelques jours. Une infection vaginale qu’elle a dû traiter pendant longtemps. Cela n’est que les dommages visibles. Elle pourrait être surprise par d’autres dans les jours à venir.

Si les jeunes ne comprennent pas les dangers liés à l’avortement, les parents ont aussi leur part de responsabilité. Ils incitent ou obligent souvent les jeunes filles à avorter de peur que ces dernières ne trouvent pas de prétendant pour le mariage ou ne soient animées par la peur de la société.

Malgré le fait qu’ils soient conscients des risques de l’avortement clandestin et surtout de la perte de vie qu’il peut engendrer les gens continuent de le pratiquer. Cette tendance pourra être inversée si seulement la société change de comportements ou d’idéologie vis-à-vis de la question.

Pour éviter de telle situation, les jeunes sont appelés aussi à s’abstenir jusqu’au mariage ou sinon à utiliser des moyens de contraception qui sont maintenant très accessibles et moins chers. Cela nous sauverait la vie et celle d’autrui

Aminata MAIGA (stagiaire)

Source: Bamakonews

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