Le 18 juin, le village de Diallassagou (chef-lieu de la commune du même nom dans le cercle de Bankass) et le 19 juin le village de Niondo dans la commune de Ségué ont subi une attaque perpétrée par un groupe armé.
Le bilan total fait état de 132 civils tués, plusieurs blessés admis au Centre de santé de référence de Bankass. D’importants dégâts matériels comme la destruction d’habitations et de commerces ont été enregistrés ainsi que des enlèvements des personnes et le vol de bétails.
Le 19 juin, les autorités de Bankass ont organisé une réunion d’urgence avec l’ensemble des partenaires et la société civile afin d’échanger sur la situation qui prévaut mais aussi pour mobiliser en vue d’apporter l’assistance à toutes les personnes touchées y compris les déplacées internes.
Des sources humanitaires ont rapporté que l’attaque de Diallassagou a occasionné le déplacement de 4 137 personnes vers les communes de Bankass, de Léssagou et de Ségué.
Le Service du Développement Social de Bandiagara a identifié 1 085 déplacés dans la ville de Bankass, repartis dans les familles d’accueil et dans des salles de classe. Le mouvement de population est toujours en cours et ces chiffres risquent d’augmenter dans les prochains jours. Le mécanisme de réponse rapide (RRM) a lancé l’alerte relative à ce mouvement de population en vue de sa triangulation et de la conduite d’une évaluation rapide multisectorielle.
La zone de Diallassagou et de Ségué sont des communes d’accès difficile où les enlèvements des humanitaires sont récurrents à cause de la présence des groupes armés. La commune souffre aussi de l’insuffisance voire de l’absence de la couverture du réseau téléphonique à cause de la destruction des antennes relais par les groupes armés. Malgré ces contraintes, une délégation de la communauté humanitaire à Mopti se rendra à Diallassagou, Ségué et Bankass pour une évaluation suivie d’une première assistance.
Source : Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA)