Il était le week-end dernier au Byblos où il a retrouvé une fois de plus son public et ses fans pour une soirée inoubliable. Lui, c’est Pape Diouf, le leader de la génération consciente. Lors de son bref passage, l’équipe de Bamako Hebdo a rencontré la star montante du Sénégal. Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, Pape Diouf nous révèle que le motif de sa visite au Mali était la présentation de son nouvel album « Rakkaaju« .
Bamako Hebdo : Est-ce que Pape Diouf peut donner les raisons de sa présence à Bamako ?
Pape Diouf : D’abord bonjour à tous les Maliens. Je suis très content d’être ici à Bamako car cela fait environ cinq ans que je ne suis pas venu dans cette belle et charmante ville. Je suis là pour présenter mon nouvel album à Bamako car, durant tout ce temps, j’étais exilé pour travailler sur cet album. C’est un grand plaisir et une fierté de revoir mes frères maliens. Comme vous le savez, Bamako me rappelle beaucoup de choses. Bamako a contribué pour 90 % à ma carrière. Donc quand je viens ici c’est toujours un grand plaisir.
Pouvez-nous présenter cet album ?
Cet opus est intitulé « Rakkaaju ». Je l’ai sorti pour le dédier à mes fans car la force d’un artiste ce sont ses fans. On a enregistré une vingtaine de titres mais on a sorti que huit d’entre eux dont un titre dans lequel je rends hommage à la jeunesse sénégalaise voire africaine. « Rakkaaju » est fait uniquement pour mes fans. Une manière de leur dire de manger, de sourire et de danser car la musique n’est pas faite pour la rivalité. Dieu merci, l’album cartonne actuellement. Il est classé sur le plan mondial ITunes depuis deux semaines. Avec ce classement, c’est un grand pas que nous venons de franchir. Cela nous donne encore la force de travailler pour hisser la musique africaine au Top.
A travers le titre » Sénégal » vous rendez hommage à la jeunesse africaine. Cela confirme toujours votre titre de leader de la génération consciente ?
Bien sûr, ça rejoint toujours le concept de la génération consciente. Mes discours ont pour vocation de conscientiser la jeunesse car c’est elle l’avenir. Mais l’avenir, il faut le préparer dès aujourd’hui. Raison pour laquelle quand je sors un album, je fais deux ou trois titres pour sensibiliser la jeunesse
Vous dites que Bamako a marqué les 90% de votre carrière. Quel est le plus beau souvenir que vous gardez de cette ville ?
Le grand souvenir que j’ai gardé pour cette ville, c’est quand j’ai sorti mon album « Partira ». J’ai effectué mon premier voyage à Bamako et j’étais loin de la popularité que j’avais acquises. J’ai fait une soirée sénégalaise avec les promoteurs sénégalais présents sur place, Dieu merci, elle a bien donné. Il y avait un monde fou et presque les 90% des Maliens pouvaient chanter « Partira ». Et, le lendemain, après le spectacle, je me suis rendu au marché pour acheter des bazins; partout j’entendais la chanson « Partira » dans le téléphone des gens. Une fois au marché, il y a une personne qui m’a reconnu; à partir de cet instant, j’ai eu tous les problèmes du monde pour sortir du marché. C’est pourquoi, dans mon second album, j’ai chanté en langue malinké pour faire plaisir aux Maliens et leur dire merci pour ce grand amour. Jamais je n’oublierai ce geste des Maliens. Il restera toujours gravé dans ma mémoire.
Quels sont les grands projets de Pape Diouf ?
J’ai d’énormes projets. Mais actuellement, nous sommes en train de faire la promotion de cet album. On a organisé une caravane pour vendre les CD. Comme vous le savez avec la piraterie, il est très difficile de vendre un million d’exemplaires. Avec un million d’exemplaires, tu as droit à un disque d’Or. Donc je lance un appel à tous les Africains pour qu’ils achètent l’album. Pour ce faire, on a initié un concept « Une maison, Un CD ». Si tous les Africains adoptent ce concept, je dirais que tous les artistes vendront plus de dix millions d’exemplaires. En plus, on prépare un grand concert à Paris au Pullman, le 4 avril 2015, jour de l’indépendance du Sénégal. En même temps, nous sommes en train de faire des featuring sur le plan national. Comme vous le constatez, les artistes américains voire les Nigérians ont arrêté la concurrence. Ils font des featuring entre eux, c’est pourquoi, ils font des titres incontestables. Pour l’instant, nous sommes en train de réfléchir sur ce projet pour mon futur album. On commencera le projet avec les jeunes artistes sénégalais, une manière de les épauler avant d’envisager avec les autres artistes étrangers.
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