Elle assure la maîtrise d’ouvrage financière au compte de l’Etat pour doter nos communes en infrastructures sociales. Chaque année, l’Etat et ses partenaires financiers ont mis en place un appui financier de 10 milliards en moyenne et cela existe depuis plus de 10 ans.
En somme, l’Etat a mis en place plus de 150 milliards dans le développement de ses 703 communes et 42 cercles. Le succès est incontestable, car les maires ont maîtrisé les procédures de la maîtrise d’ouvrage. Les rôles des entreprises et des bureaux d’étude ont été très déterminants dans la réussite de cet important dispositif étatique si d’un côté les acteurs saluent cette réussite, de l’autre côté il est normal que les mauvaises pratiques faites par les responsables de l’ANICT au niveau des antennes soient connues du nouveau Directeur Général.
En effet, toutes les antennes ne sont pas concernées. Ce sont celles qui décident du sort des entreprises et des maîtres d’œuvres en imposant des règles non écrites.
Nous en n’avons marre de ces pratiques mafieuses, c’est pourquoi nous avons décidé d’arrêter avec l’OMERTA.
Concernant la maîtrise d’œuvre, le responsable de l’antenne la plus proche de Bamako persécute les maîtres d’œuvre en éclatant leur contrat sans préavis par écrit, en téléphonant simplement au Maire en privé pour lui dire que plus question qu’un bureau d’étude fasse l’étude et le suivi à la fois. La raison de cette décision est que les bureaux d’études sont accusés de ne pas donner de pots-de-vin à l’image des entreprises. Donc, il faut multiplier et amener de nouveaux bureaux pour les rançonner, les anciens n’ayant pas joué à leur jeu. Le Directeur Général est-il au courant de cette nouvelle décision verbale, qui aura certainement une répercussion sur la qualité des travaux.
Concernant les entreprises, il y a également des rackets dans la mise à disposition de l’information relative à l’arrivée des ordres de virements au profit des entrepreneurs. On informe l’entreprise comme quoi les ordres de virement sont arrivés. Pour cette information, l’entreprise doit se présenter et promettre quelque chose à l’informateur au niveau de l’antenne, avant que le virement ne soit fait. Si l’entrepreneur ne s’engage pas, alors son ordre de virement est bloqué jusqu’à ce que l’entrepreneur accepte le principe. Cette pratique est généralisée à l’antenne ANICT la plus proche de Bamako. Les acteurs et partenaires de l’ANICT demandent au nouveau Directeur Général de mener des enquêtes auprès des Maîtres d’œuvre et des entreprises secrètement. Ils ont une liste de noms en leur possession. Si le nouveau Directeur Général veut montrer patte blanche dans cette affaire, la première action à faire, c’est de taper dans la fourmilière en procédant certainement à des mutations dans ladite antenne. Sinon au demeurant, les bailleurs de fonds seront saisis par le Collectif constitué à cet effet. A bon entendeur, salut !
Collectif des acteurs et partenaires de l’ANICT et des Communes.
Le Président
Issa SANOGO
Entreprise NIETA