“Grâce à l’ouverture de la Chine, les populations africaines ont accès à certains produits et articles de grande importance qui étaient très chers avant”, a affirmé jeudi Ahmed Tidiane Sow, expert et analyste financier guinéen dans une interview accordée à Xinhua à l’occasion du 40e anniversaire de la réforme et de l’ouverture de la Chine.
Analysant l’influence de l’ouverture de la Chine au monde dans le domaine du commerce, l’expert guinéen a estimé que cette politique chinoise permettait le renforcement des relations commerciales sino-africaines.
“Les échanges commerciaux se font dans les deux sens et c’est bénéfique pour les deux camps”, indique M. Sow, avant de préciser que grâce à la technologie chinoise, les populations africaines arrivent aujourd’hui à accéder à certains produits qui avaient auparavant un prix élevé sur le marché. C’est le cas des téléphones portables, des appareils électroménagers, du textile, etc.
De plus, l’implantation de l’Institut Confucius en Guinée, à l’image d’autres pays africains, a-t-il souligné, est un autre volet de l’ouverture de la Chine au monde. “Apprendre le mandarin aujourd’hui est vraiment nécessaire pour maintenir la dynamique des échanges avec la Chine”, a-t-il ajouté.
Portant son regard d’analyste financier sur l’évolution de la Chine ces 40 dernières années, M. Sow a affirmé que son ouverture au monde ces 40 dernières années avait été non seulement bonne pour la Chine mais aussi très bonne pour le monde.
Selon lui, avant cette ouverture chinoise, les pays du tiers monde, notamment ceux de l’Afrique, n’avait qu’un seul modèle de développement à suivre, celui de l’Occident. L’accès de la Chine au développement “a montré qu’il y avait une alternative”.
“Le plus souvent, c’est la souffrance et la pauvreté qui amènent les conflits, les guerres civiles, alors que si l’économie est dynamique, il y a le calme et il y a la paix”, précise l’analyste, qui mentionne que c’est cet exemple là que la Chine a donné au monde avec des opportunités offertes à travers le monde, qui font que ce pays est aujourd’hui un contrepoids pour améliorer la paix.
Pour M. Sow, “l’évolution de la Chine ces quarante dernières années est remarquable”. “La Chine nous a montré qu’il était possible de sortir de la pauvreté” a-t-il révélé, avant de renchérir: “avant le 18 décembre 1978, avant donc la prise de cette décision de cette ouverture, la Chine était rangée dans la catégorie des pays pauvres”.
Evoquant les perspectives dans l’ouverture de la Chine au monde, l’expert guinéen pense que la coopération avec la Chine doit s’orienter vers le transfert des connaissances et le transfert des technologies, pour faire en sorte que les entreprises chinoises puissent délocaliser certaines usines comme c’est le cas dans certains pays d’Afrique de l’Est.