La police centrafricaine a recommencé à patrouiller au sein du quartier PK5 de Bangui, 20 mois après avoir été chassée de ce quartier tenu jusque fin décembre par des groupes armés.
Elle est accompagnée par des éléments de la Mission des Nations unies en Centrafrique Minusca, une opération de maintien de la paix lancée en 2014 dans ce pays où 70% du territoire est contrôlé par des groupes armés.
Le PK5 est en proie à des violences sporadiques depuis 2014.
C’est dans ce quartier de commerçants que s’étaient réfugiés de nombreux musulmans de Bangui après les affrontements entre rebelles de la Séléka et groupes anti-balaka à la chute du président François Bozizé en 2013.
Depuis, les ruelles du PK5 étaient tenues par plusieurs groupes autoproclamés d’autodéfense.
Les forces de sécurité centrafricaines en avaient été totalement chassées en avril 2018, après le lancement d’une opération visant à démanteler ces groupes qui s’était soldée par un échec.
Excédés par le racket mis en place par ces groupes, les commerçants ont finalement pris les armes le 26 décembre dernier.
Ces affrontements qui ont fait plus de 30 morts ont entrainé la fuite de ces groupes.
La Centrafrique est ravagée par la guerre civile depuis qu’une coalition de groupes rebelles a renversé en 2013 le président Bozizé.
Les violences ont forcé près d’un quart des 4,7 millions d’habitants du pays à fuir leur domicile.
BBC