Emmanuel Macron a récemment qualifié la colonisation de «faute». Le colonialisme, une simple faute? En tant que Français, je ne cautionne pas ces mots si doux pour qualifier cette sombre période.
L’état de l’Afrique dans les années 1960, au lendemain de nombreuses indépendances, les massacres perpétrés sur les populations locales, le mépris des frontières qui étaient en place… ne sont pas des fautes, ce sont des crimes contre l’humanité.
Si des pays s’en remettent et se développent comme le Maroc, la Tunisie ou la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali ou le Congo, français ou belge, ne s’en sortent pas. La moindre des choses aurait été de se donner les moyens nécessaires afin que ces pays puissent rapidement se développer, mais (presque) rien n’a été fait.
C’est la Chine qui s’en charge aujourd’hui, voyant bien les avantages d’avoir un continent africain développé (commerce, diplomatie, etc.). Si tout n’est pas rose dans sa politique africaine, la Chine a au moins le mérite de réellement vouloir sortir l’Afrique de la grande misère qui, bonne nouvelle, s’est considérablement réduite au cours de la fin du XXe siècle (éducation, faim, extrême pauvreté, etc.).
La France et l’Europe en général ont une dette impardonnable à l’égard des Africains. Le XXIe siècle sera à coup sûr celui du développement de l’Afrique, mais il serait honteux que seule la Chine, qui n’a aucune dette colonialiste envers l’Afrique, l’aide à s’en sortir. Transition écologique, oui, mais donnons d’abord à tous les moyens de la mettre en œuvre!