Samedi, le 08 décembre 2018, l’Opposition malienne composée de FSD, COFOP et appuyée de l’ADEMA association a voulu faire une marche à Bamako ainsi qu’à l’extérieur et à l’intérieur du pays. Mais la marche a été empêchée par un communiqué qui cite certains endroits où il ne doit pas avoir des manifestations.
Selon Mme Diakité Kadidia Fofana chargée de communication de FSD (le front de sauvegarde de la démocratie), « nous sommes en face des antidémocratiques, antirépublicains et antipatriotes, nous ne pourrons jamais au grand jamais accepter que la démocratie malienne soit piétinée devant nos yeux. Ils ont poursuivi les jeunes jusqu’au grand marché, ils les ont gazés ainsi que tout le monde sans distinction. Les morts de 1991 ne pourront plus dormir dans le cimetière de Niarréla, eux qui ont donné leur vie pour cette démocratie, comment peut-on imaginer que le même Soumeylou Boubaye Maiga qui faisait partie des acteurs de la démocratie, gaze les gens encore en 2018 pour la même démocratie c’est inadmissible?
Sinon pour le président de la République ça ne nous surprend pas parce qu’il n’avait pas participé à l’avènement de la démocratie malienne. Nous ne resterons pas là, nous ne permettrons à personne de piétiner cette démocratie conquise dans le sang. Quant à nos blessés, parmi eux il y a une femme frappée par les policiers jusqu’au sang, ils l’ont amenée à l’hôpital Gabriel Touré mais nous l’avons amenée dans une clinique de la place pour des soins. Ça me surprend que les policiers peuvent frapper une femme jusqu’à ce niveau tout simplement parce que nous avons voulu manifester notre mécontentement et notre indignation. Quant à nos jeunes, nous avons appris pour le moment qu’il y a eu quatre interpellations au niveau du 1er Arrondissement. » Les gens se posent des questions où allons-nous ? Où est la démocratie ?
Amadou Sala Touré
Source: La Lettre du Mali