Les théologiens et autres chercheurs sont unanimes à reconnaitre que l’une des premières révélations faites au Messager de l’islam (PSL) porte sur la recherche de la connaissance, à travers l’injonction de lire.
Bien qu’elle ne constitue pas l’ouverture du Livre saint, l’exhortation n’en est pas moins une référence : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume [le calame], a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. » (96:1)
L’appel à la recherche de la connaissance est ainsi tenu en haute estime à travers les divers chapitres du Livre sacré : « Et Allah vous a fait sortir des ventres de vos mères, dénués de tout savoir, et vous a donné l’ouïe, les yeux et les cœurs (l’intelligence), afin que vous soyez reconnaissants » (16:78).
L’humain doté des moyens d’acquisition du savoir dont la faculté de raisonner par l’intelligence qui le différencie des autres vivants, est convié à en faire le meilleur usage. Ainsi gratifié, l’être humain est exhorté à ne pas rester dans l’ignorance. Il est dit à ce propos : « Allah élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. » (58:11). Une évidente distinction est faite entre ceux qui consentent à cet effort de recherche du savoir et ceux qui s’y refusent : « Dis : « Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » Seuls les doués d’intelligence se rappellent » (39:9). C’est en cela que le Messager a fait de la recherche du savoir une obligation individuelle et expliqué que ‘le mérite du savant par rapport à celui du dévot est comme la lune comparée aux autres astres et que les oulémas sont les héritiers des prophètes qui, eux, n’ont légué ni fortune, ni biens matériels d’aucune sorte, mais un savoir’.
Les mérites et les lourdes responsabilités qui pèsent sur ceux qui puisent dans ce savoir ne sont point occultés. « Le meilleur d’entre vous est celui qui a appris le Coran et l’enseigne », a dit le Messager. Cependant, « … ceux qui cachent ce que Nous avons fait descendre en fait de preuves et de guide après l’exposé que Nous en avons fait aux gens, dans le Livre, voilà ceux qu’Allah maudit…. » (2:159)
Il est dit dans cet esprit que celui qui indique un bon acte est comme celui qui le fait, par contre, ‘quiconque propage une aberration, commet un péché égal à l’ensemble des péchés commis par tous ceux qui auraient suivi son exemple, sans que cela implique la diminution des péchés de ceux-ci.’ Pour les théologiens, ce rappel conserve toute son acuité en une période caractérisée par la propagation de toutes sortes de distorsions des préceptes de l’islam au sein des communautés musulmanes. Les oulémas rapportent à cet égard les dires du Messager selon lesquels : ‘ce n’est qu’en apprenant qu’on acquiert le savoir. Ce n’est qu’en s’exerçant à la clémence que l’on devient clément. Celui qui s’habitue à ne viser que le bien l’atteindra. Et celui qui s’évertue à éviter le mal en sera préservé’.
- K. CISSE
Source : L’ Essor