Protéger la Santé Publique : Régulation des Publicités de Médicaments Traditionnels à Bamako.
Le 4 juillet 2024, une réunion significative a eu lieu au gouvernorat de Bamako, rassemblant divers acteurs, notamment des professionnels des médias, des responsables sanitaires, religieux et coutumiers. Le gouverneur du district de Bamako a ouvert la séance en soulignant l’importance cruciale de cette discussion pour sensibiliser le public aux dangers de la publicité des médicaments traditionnels. Il a reconnu le rôle essentiel des tradipraticiens tout en déplorant que certaines publicités puissent heurter les sensibilités.
Bamada.net-Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Gaoussou Coulibaly, a exprimé sa satisfaction face à la forte participation. « Nous ne voulons pas interdire la médecine traditionnelle, mais la réglementer. La loi interdit formellement la publicité de tout médicament sur les médias. Nous devons agir dans l’intérêt général. Les pratiques actuelles posent un réel problème. »
Une Conclusion Unanime : Assainir le Secteur
À l’issue de la réunion, il a été convenu que des efforts conjoints faciliteraient l’assainissement du secteur. La HAC a réaffirmé sa volonté d’appliquer la loi, tandis que le ministère de la Santé a renouvelé son engagement à lutter contre ce fléau. En somme, cette rencontre marque un pas important vers la régulation des publicités de médicaments traditionnels, visant à protéger la santé publique et à garantir une information fiable et conforme aux lois en vigueur.
La HAC Interdit la Publicité des Médicaments Traditionnels dans les Médias
Lors de cette rencontre, la HAC a annoncé l’interdiction formelle de la publicité des médicaments traditionnels dans les médias. Malgré les avertissements répétés de la HAC concernant les publicités non autorisées, de nombreuses radios et télévisions continuent de les diffuser. À ce jour, le service de monitoring de la HAC a recensé au moins 246 cas de publicités non autorisées.
Le président de la HAC, Gaoussou Coulibaly, a rappelé que la loi confère à la HAC la compétence de réguler les médias. « Bien que certains médias collaborent avec des tradipraticiens, nous devons agir contre la publicité non autorisée », a-t-il déclaré. « Nous intervenons uniquement dans le domaine de la publicité. Ceux qui pratiquent cette activité doivent consulter le service compétent pour vérifier la conformité de leurs actions avec la législation en vigueur. »
Une Collaboration Essentielle avec le Ministère de la Santé
La HAC collabore étroitement avec le ministère de la Santé et du Développement Social (MSDS) pour lutter contre cette pratique. Abdoulaye Keïta, représentant du ministre de la Santé, a souligné la gravité du problème : « Le ministère ne peut pas lutter seul. Une approche collaborative est nécessaire pour éradiquer ce fléau. Nous espérons que cette rencontre permettra de poser des actions concrètes, de définir clairement les enjeux et d’informer les agents chargés de faire appliquer la loi. »
Cette rencontre au gouvernorat de Bamako marque une étape décisive vers la régulation des publicités de médicaments traditionnels, un effort conjoint pour protéger la santé publique et assurer une communication responsable et conforme à la législation.
La HAC Interdit la Publicité des Médicaments Traditionnels dans les Médias
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net