Dans le domaine de la médecine traditionnelle, notre pays garde une bonne longueur d’avance sur nombre de ses voisins africains. Il a mis au point 7 médicaments traditionnels améliorés (MTA), aujourd’hui disponibles dans les officines pharmaceutiques de la place.
Il s’agit du Malarial et Dysenthérial utilisés respectivement contre le paludisme et dysenterie et le Laxacassia est recommandé contre la constipation. Le Gastrosedal est prescri dans les cas de gastrite, l’Hépatisane soigne certains troubles dyspeptiques, le Psorospermine pommade est efficace contre les infections cutanées et enfin le sirop Balembo. Le dernier est un antitussif, c’est-à-dire un médicament contre la toux qui suscite un intérêt particulier pour la Pharmacie populaire du Mali (PPM) dont le président directeur général (PDG), Dr Moussa Sanogo multiplie les initiatives pour l’amélioration de sa production locale et sa distribution par le réseau de la PPM, à travers tout le pays. Pour donner un coup d’accélérateur au partenariat entre son entreprise pharmaceutique et l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) dont le département de médecine traditionnelle (DMT) fabrique les MTA, le patron de la PPM s’est rendu, mercredi dernier, au DMT à Sotuba pour échanger avec les responsables de l’Institut. Il s’agit aussi de mettre en application une convention signée en août dernier entre les deux parties qui ambitionnent d’améliorer la santé des nos compatriotes par la production et la distribution des MTA sur la liste des médicaments essentiels à commencer par le Balembo.
Dr Moussa Sanogo et ses collaborateurs ont été chaleureusement accueillis par le directeur général l’INRSP, Pr Mamadou Souncalo Traoré et le chef du DMT, Pr Rokia Sanogo.
Après une visite des lieux, le chef du département de médecine traditionnelle a expliqué le processus de transformation des plantes traditionnelles en forme pharmaceutique avant d’exposer les problèmes récurrents de son unité de recherche. « Nous sommes très heureux de cette visite du PDG de la PPM, notre plus grand souci, aujourd’hui, demeure l’insuffisance des ressources humaines » a expliqué le Pr Rokia Sanogo.
Quant au directeur général de l’Institut, il a exprimé sa satisfaction. « Je suis très heureux que le Dr Sanogo, depuis son arrivée à la PPM, ait eu l’idée d’approcher les autres services de la tutelle pour atteindre l’objectif commun : contribuer à l’amélioration de la santé de nos populations » a-t-il souligné. Les visiteurs du jour ont aussi vu le jardin expérimental où des échantillons de plantes utilisées dans la fabrication des médicaments traditionnels sont cultivées. La visite a aussi été marquée par une petite séance de travail entre les responsables des deux structures.
Moussa Sanogo a salué la collaboration entre son entreprise et l’INRSP. « Nous croyons à ce partenariat que nous venons de tisser et nous pensons tenir cet engagement même au-delà de nos frontières » a rassuré le premier responsable de la Pharmacie populaire.
Il est utile de noter que le DMT est une structure en charge de la mise en œuvre de la politique de valorisation des ressources de la médecine traditionnelle. A ce titre, il mène des activités de recherche pharmaceutique et médicale dans les domaines de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles.
Il a aussi mission d’élaborer la pharmacopée et les formulaires thérapeutiques de médecine traditionnelle, produire des MTA et promouvoir la médecine traditionnelle. L’unité dispose d’un service de l’ethnobotanique et matières premières, un autre de sciences pharmaceutiques et un service des sciences médicales. Il a aussi un centre régional de médecine traditionnelle en 5è Région à Bandiagara.
Babba B.
COULIBALY
Source: essor