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Déversement des médicaments traditionnels sur les voies publiques: Une pratique qui nuit à la santé publique

Les points d’intersection des voies publiques, les coins de rue, de la capitale sont devenues, ces dernières décennies, des lieux favoris de dépôt des restes de médicaments traditionnels, (feuillets, calebasses, colas, aiguilles, œufs, cauris) entre autres. Une pratique qui n’est pas sans conséquence sur la santé publique.

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Le phénomène est devenu un véritable casse-tête ! Sur les points d’intersection, des grands boulevards ou dans les rues, à  Bamako, c’est quasi impossible de passer d’une rue à une autre sans voir des restes de médicaments traditionnels, tellement le phénomène a pris de l’ampleur. Des feuillets d’arbres, aux œufs en passant par les aiguilles sont ainsi jetés pendant la nuit par des individus abonnés chez les charlatans, marabouts et féticheurs. Cela s’appelle, le « saraka djougou » (mauvais sacrifice). Une pratique qui s’apparente souvent à la sorcellerie. Pour cause, elle n’est pas sans conséquences  sur la santé publique.

Inspirés de la tradition africaine, ces sacrifices sont souvent faits avec l’intention de faire du mal à autrui. Tel est le cas par exemple des feuillets d’arbres jetés sur la voie publique après avoir été utilisés par une personne malade, nous explique un vieillard. Qui nous confie, que le malchanceux qui marche sur ces feuillets peut à son tour tomber malade et inversement le malade qui les a utilisé et jeté sur la voie la voie publique guérit.

Aminata Samaké une sexagénaire nous  révèle, avec tristesse le cas d’une de ses filles aujourd’hui âgée d’une vingtaine d’années, qui a les pieds enflés depuis le bas âge.   « Toutes les analyses médicales ont été négatifs. Finalement nous nous sommes tournés vers les guérisseurs traditionnels. C’est ainsi qu’un vieux guérisseur nous a fait savoir que ma fille est victime d’un mauvais sacrifice » nous a-t-elle confié.

Une autre victime, Issa Sacko,  la trentenaire témoigne avoir été victime du même sort, qui l’a durement handicapé.

« Au moment des faits, j’étais encore élève au Lycée Technique. J’ai marché sur des choses traditionnelles dans la rue tôt le matin en partant à l’école et depuis ce jour j’ai mal aux pieds » nous a-t-il révélé.

A ses dires, un guérisseur traditionnel lui a révélé, que le mauvais sort sur lequel il a marché était destiné à une autre personne et que la première personne qui y a marché dessus avant lui est morte.

Les autorités concernées doivent prendre des sanctions sévères contre les personnes qui seront prises en faisant ces mauvaises pratiques sur nos voies publiques  pour le bien être des populations.

 

Fatoumata Fofana

Source: Tjikan

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