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Accusé d’être l’instigateur du saccagement de la Brigade de gendarmerie de Ouéléssébougou: Le député Bourama Tidiane Traoré dénonce des manœuvres de ses adversaires politiques pour lui faire porter le chapeau

Dans un entretien téléphonique qu’il nous a accordé, l’ex-député RPM, Bourama Tidiane Traoré que certains ont lié au saccagement de la brigade de gendarmerie de Ouéléssébougou, le week-end dernier, nie en bloc ces accusations. Mieux, il dénonce des manœuvres de ses adversaires politiques dans le but de lui faire porter le chapeau au regard des antécédents qu’il y a entre lui et le Commandant de Brigade Dah Diarra.

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En effet, le dimanche dernier, la population de Ouéléssébougou est sortie de ses gonds contre le CB Dah Diarra et ses hommes  qui n’ont rien fait pour venir au secours de forains victimes d’un braquage non loin de Ouéléssébougou. Ce qui a suscité la colère des populations déjà extenuées par le comportement de leur CB dans d’autres affaires. Mais très vite, des esprits malins ont fait le lien entre cet acte de vandalisme et le député Bourama Tidiane Traoré à cause de récents évènements qui ont opposé les deux hommes. Il s’agit de la mise sous mandat de dépôt du député suite à une altercation avec le juge Amadou Diadiè Touré.  Des allégations que le député lui-même et ses supporteurs dénoncent formellement.

En effet, pour la énième fois, des forains ont  été victimes de braquage non loin de Ouéléssébougou, sans que la brigade de gendarmerie ne parvienne à les secourir à temps. Ce qui explique  la montée de tension qui s’en est suivie avec le saccagement de la brigade de gendarmerie.

Très vite, des adversaires politiques ont cru bon de faire porter le chapeau au député Bourama Tidiane Traoré en le désignant comme étant l’instigateur de cet acte de vandalisme à cause de sa présence sur les lieux après avoir été informé par les populations.

Pour rappel, après l’altercation entre le député et le juge Amadou  Diadiè Touré, celui-ci avait été arrêté par le CB avant d’être placé sous mandat de dépôt.

Bien avant l’affaire dite Bourama Tidiane Traoré contre le juge de Ouéléssébougou, le CB Dah Diarra faisait l’objet de plusieurs plaintes de la part de la population qui dénonçait son manque de respect de la loi dans les affaires qu’il gère. Certains avaient même indiqué que des grands bandits de chemin sont souvent arrêtés et libérés en douce par le CB.

Après la libération du député suite à une résolution de l’Assemblée nationale du Mali, les mêmes populations avaient exigé son départ, avec à la clé, les mêmes reproches : la non application de la loi  dans les dossiers qui lui sont soumis, son mauvais traitement dans certaines affaires de banditisme et d’assassinats à Ouéléssébougou et environs. Mais aussi, des bandits qui sont arrêtés et libérés dans des conditions opaques.

Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est  le troisième braquage des forains samedi dernier, entre les villages de Sounssoukoro et Tenkelé à moins de 10 kilomètres de Ouéléssébougou.  Braquage lors duquel, nos sources indiquent que les forains ont été  dépouillés de tous leurs biens, argents, et certains blessés. Ce qui va causer l’insurrection de la population face à l’inaction de la Brigade de gendarmerie pourtant dotée récemment d’un nouveau véhicule et de motos.

Alertée par des victimes, nos sources indiquent que la gendarmerie aurait refusé d’aller à leur secours au motif qu’il n’y a pas de carburant dans le véhicule de patrouille.

Le député Bourama Tidiane nie toute implication dans cette affaire

Joint au téléphone, le député Bourama Tidiane Traoré explique : « le samedi passé, les commerçants de Ouéléssébougou de retour du marché de Sélingué ont été attaqués par des bandits armés  qui les ont dépouillés de tous leurs biens. Ce n’était pas la première fois, mais la troisième fois successivement ». Selon lui, pour le samedi dernier, lorsque c’est arrivé, il y a une victime qui l’a appelé pour l’en informer  vers 20 heures.

« Je quittais le Stade où j’avais assisté à la finale de la coupe du Mali, et directement je me suis transporté à Ouéléssébougou. J’ai appelé  la direction générale de la gendarmerie pour informer la hiérarchie de ce braquage. Je suis arrivé à Ouéléssébougou à 21h passé, il y’avait un attroupement fou devant la gendarmerie, les gens étaient surexcités, certains avaient des bâtons et des gourdins», explique-t-il. Et  de poursuivre « quand les populations sont sorties en masse, les gendarmes ont déserté les lieux, la cour était vide. Les populations étaient contentes de me voir disant que dès que j’ai entendu la nouvelle, je suis venu, certains m’ont même soulevé, je les ai calmé, et certains  ont dit que l’histoire m’a donné raison car j’ai toujours décrié le comportement du commandant de brigade et ses éléments. ». Selon lui, pour savoir réellement ce qui s’est passé, il est rentré en ville pour s’entretenir avec certains responsables et des victimes. Mais à son retour de ses entretiens, les populations avaient quitté les lieux et deux véhicules étaient en flamme.

« C’est dommage, ce qui est arrivé. Ce que mes adversaires politiques racontent n’est que pur mensonge. Mais tout le monde sait quand même que j’ai toujours décrié le comportement du CB et de ses éléments », dit-il. Avant de regretter que malgré cette situation, ce sont les mêmes pratiques qui continuent alors que la brigade a été dotée d’un véhicule neuf et des motos.

« Quand la volonté n’y est pas, c’est difficile, et quand les populations voient que le travail n’est pas fait normalement, c’est ce qui arrive. Mais les adversaires politiques en font des récupérations politiques» regrette-t-il.

Cet acte de vandalisme a été suivi de près par l’ancien maire de Ouéléssébougou, Niankoro Yeah Samaké, actuellement Ambassadeur du Mali à New Delhi. Il l’a condamné dans un communiqué publié sur sa page facebook.

 

« Le vandalisme qui a été perpétré à la suite du braquage ne pourrait en aucun cas être justifié par la lenteur de la réaction de forces de sécurité. Saccager les biens immobiliers et matériels roulants de la Brigade Territoriale est un acte d’incivisme qui ne contribue guère à la résolution de l’insécurité dans notre commune. Notre commune profitera et se fera respecter pour ce que nous construisons, mais point pour la destruction de biens publics ou privés », indique le communiqué.
                                                                                                                                          D. D

Source: Tjikan

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