Dans les boites de nuit, les boissons alcoolisées coûtent moins chères que les boissons non alcoolisées. Et le grand danger, c’est qu’elles sont vendues à toutes les tranches d’âge sans contrôle.
Au fil des années, le taux d’alcoolisme croît de façon exponentielle, chez les jeunes de la capitale, Bamako, même si pour l’instant aucune statistique officielle n’est encore disponible sur le phénomène. C’est presque devenu la mode chez les jeunes de la capitale qui se réclament de la génération ‘’branchée’’. Ils sont nombreux, ces jeunes bamakois, qui comme Kalifa Sangaré, commerçant de son état croit qu’« un homme qui ne boit pas en boite de nuit est considéré comme une fille ». « On boit souvent pour oublier nos peines et nos douleurs, en plus l’alcool est bon pour la santé », juge-t-il.
Mais le drame, c’est que dans les boites de nuit, souvent les jeunes se lancent le défi de boire la plus grande quantité possible d’alcool, pour savoir qui est le plus fort. Un business juteux pour les promoteurs de boites de nuit et autres espaces de loisirs.
Conscients du danger d’autres jeunes comme Demba Sissoko pensent que les jeunes maliens ont pratiquement perdu le sens de la distraction, car se distraire ne signifie pas se tuer. « L’excès de l’alcool est très dangereux pour la santé et même fatal. Cette concurrence dans les boites de nuit doit être stoppée » a-t-il dit..
« C’est comme de la drogue, la consommation répétée de l’alcool ou de la drogue conduit à un état d’intoxication périodique ou chronique qui se caractérise par un besoin psychique et physique insurmontable chez ses consommateurs », ajoute Demba Sissoko.
Face à ce danger qui prend de plus en plus de l’ampleur dans notre société, compromettant l’avenir de milliers de jeunes, les autorités publiques doivent prendre les mesures qui s’imposent pour mettre un terme à ce fléau qui fait des victimes tous les jours parmi les jeunes.
Aoua Traoré
Source: Tjikan