Le chantier des ouvrages connexes du 3ème Pont de Bamako continue de faire des vagues et autant de victimes depuis son ouverture soudaine et inattendue. Surpris par le déclenchement des travaux, les riverains continuent d’en faire les frais. Au prix de leur santé notamment puisqu’ils sont exposés sans ménagement à l’agressivité d’une poussière rouge épaisse qui s’élève quotidiennement au-dessus des demeures, pollue leur atmosphère avec des risques d’infectons pulmonaires certaines.
Le maître d’œuvre – dont l’identité n’est mentionnée nulle part – s’en soucie comme de la dernière de ses chemises s’il faut en juger par une indifférence manifeste que traduit le faible rythme d’arrosage du remblais rouge déversé sur la voie. S’y ajoute, en sus, que le châtiment infligé aux usagers est accentué par une visibilité considérablement réduite même de jour et tout le long du trajet qui relie le pont à la RN4. Certains automobilistes ont même recours aux antibrouillards sous le soleil pour éviter d’éventuelles collisions qui risquent malheureusement de devenir le passif de la voie alors que ses actifs ne sont encore qu’hypothétiques.
Source: Le Témoin