Lundi 20 août 2018, la cour constitutionnelle, à travers son président Manassa Dagnoko, a prononcé la dernière sentence. Le résultat définitif confirme la réélection d’Ibrahim Boubacar Keita à la tête de la magistrature suprême.
À moins d’une semaine après la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation à travers son ministre Mohamed Ag Erlaf, les contestations se sont multipliées. Ce résultat faisait état de la réélection du président Ibrahim Boubacar pour un deuxième mandat avec 67,17% contre 32,83% pour son adversaire. Il a ainsi donné lieu à plusieurs contestations de la part de l’opposition politique qui a entrepris, à l’occasion, plusieurs activités de contestation notamment des conférences d’information ainsi qu’une marche pacifique et démocratique. Un résultat largement rejeté pour des raisons de fraudes massives ayant émaillé ce processus de vote. C’est dans cette optique que Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition et adversaire du président sortant à l’occasion du deuxième tour, soutient ne jamais admettre ce résultat frauduleux, déshonorant pour la démocratie malienne. Des recours ont été introduits auprès de la cour constitutionnelle par les raisons à l’opposition afin de montrer son désaccord avec les raisons à l’appui.
Comme pour faire plus mal et raviver les tensions, le président de la cour constitutionnelle, Manassa Dagnoko, proclame ce lundi 20 août 2018 les résultats définitifs sans changement aucun. Elle balaie en un revers de main toutes les requêtes de l’opposition. Elle déclare le président sortant vainqueur de ce scrutin avec 67,16% des voix contre 32,84% pour Soumaïla Cissé. Avec 8 millions d’électeurs, seuls 2,7 millions ont voté. Il y a eu plus de 85 mille bulletins nuls. Le taux de participation a été ainsi arrêté à 34,32%.
Cette dernière déclaration donne alors la légitimité au président IBK de briguer un second mandat. Le 4 septembre prochain, le nouveau président prêtera serment devant le peuple malien afin de relever les nombreux défis qui attend déjà le pays et auquel il devra faire face dans les cinq prochaines années.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays