La compagnie publique aérienne sud-africaine South African Airways (SAA), qui se débat pour sa survie, a annoncé jeudi un renforcement de son partenariat stratégique avec la compagnie émiratie Etihad, également pressentie pour peut-être entrer au capital.
South African Airways et Etihad Airways ont annoncé une extension majeure de leur partenariat stratégique, marquant une nouvelle ère de coopération entre les deux compagnies nationales, a indiqué SAA dans un communiqué.
Dans cette seconde phase de notre coopération, nous allons mieux desservir des régions telles que l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Australie tout en renforçant notre présence sur des marchés en forte croissance au Moyen-orient et en Asie, a ajouté la compagnie sud-africaine.
La presse spécialisée avait rapporté ces derniers mois que SAA se cherchait un partenaire dans le Golfe pour rentabiliser ses vols déficitaires vers Bombay et Pékin.
Le communiqué de SAA souligne justement que l’extension du partage de code soutiendra l’ajustement prévu de notre réseau pour renforcer l’accès sur les marchés chinois et indien en forte croissance.
Etihad est un transporteur connu pour prendre des participations minoritaires (…) et cette option serait envisageable pour Etihad, a indiqué le directeur par intérim de SAA Nico Bezuidenhout, au quotidien économique sud-africain Business Day.
Endettée, déficitaire, SAA est pénalisée par une flotte vieillissante et la dépréciation du rand sud-africain qui renchérit ses coûts de carburant. Elle n’a pas pu publier ses comptes 2013-2014 (exercice clos le 30 mars).
M. Bezuidenhout s’est donné mardi 90 jours pour éviter la faillite en comprimant les coûts et remettant à plat le réseau, sans aide financière de l’Etat.
L’échéance expire le 24 mars et, à cette date, vous pourrez me demander quelles lignes nous avons supprimées, et si nous avons un rapport financier, tenu une assemblée générale et quelles sont les options de partenariat en capital qui sont sur la table, a-t-il déclaré.
Son plan de redressement en six points prévoit en premier lieu de traiter immédiatement la trésorerie de la compagnie aérienne, sa solvabilité et ses besoins de financement à moyen terme.
Il s’agit, précise le communiqué, d’assurer la solvabilité et la liquidité de l’activité et de discuter avec l’actionnaire (l’Etat sud-africain) et d’autres parties prenantes.
Source: afriqueinside.com