Les partis et mouvements politiques se mobilisent mais les soutiens de la Transition s’y opposent
Ces derniers jours sont vivement animés par les partis et mouvements politiques qui entendent exiger la démocratie au Mali et surtout le strict respect de la Constitution. Le samedi 3 mars, devrait être organisé au Palais de la Culture, un grand meeting pour interpeller les autorités de la Transition, sur les dérives démocratiques et les entorses faites la Constitution Malienne.
Ces Partis et moments politiques dénoncent la confiscation des libertés, dont celles d’expressions, d’opinions, de réunions. Le pire qui justifie la mobilisation de ces derniers, est l’abrogation de la Charte des partis politiques du Mali. A la faveur de cette abrogation, les partis et mouvements politiques estiment que les autorités de la Transition projettent leur dissolution pure et simple. Toutes choses qui, selon eux, seraient une véritable entrave à la démocratie et au non-respect de la Constitution Malienne qui, elle, garantit lintangibilité du droit à la création des mouvements, associations et partis politiques. Cela, sans limite. Autrement dit, nul ne peut empêcher la création de partis politiques qui respectent les conditions, encore moins les dissoudre.
Cette approche des partis et mouvements politiques pour le respect de la Constitution, n’est pas apprécié par ceux et celles qui soutiennent la Transition. Ces soutiens et le Pouvoir de la Transition distillent un narratif qui rend les partis politiques responsables des crises et malheurs que connaît le Mali depuis des années. Selon eux, les politiques auraient vendu le Mali aux occidentaux et aux ennemis du pays. D’où le souhait de leur dissolution.
Aussi les arguments avancés partis les soutiens de la Transition contre les partis et mouvements politiques, se résument par les mauvais comportements qu’auraient eus les politiques lors de leurs différentes gestions du pouvoir. S’ils s’étaient bien comportés, les militaires ne seraient pas aujourd’hui au pouvoir. En clair, pour eux, les militaires seraient la solution pour sortir le Mali de sa situation actuelle de crises.
Les deux tendances-Formations politiques et Pouvoir (avec ses soutiens)- ont des visions totalement différentes et même contradictoires. Les mouvements et partis politiques parlent du respect des principes de la Démocratie et surtout de la Constitution. Évidemment, la clarification de la durée de la Transition et le retour à l’ordre constitutionnel normal, par l’organisation des élections.
Ils ne veulent plus dune transition sans limite, ni une quelconque proclamation du président de la T Transition comme Président de la République, sans passer par la convocation d’un collège électoral.
Doù une animation intense de la scène politique entre pro-Démocratie et anti-Démocratie. Les prochains jours risquent d’être davantage mouvementés. Mais, de quel côté se trouve l’intérêt supérieur de la nation ? La dissolution des partis politiques serait-elle la vraie solution aux difficultés du Mali ? Une Transition sans fin, serait-elle la solution ? Le retour à l’ordre constitutionnel normal sauverait-il le Mali ?
Les prochaines semaines nous édifieront pour pouvoir davantage analyser et commenter les faits.
Monoko Toaly
Source: Le Pélican