Le 14 octobre, l’Ukraine a officiellement rejeté les accusations de livraisons de drones aux combattants au Mali. Cependant, cette déclaration a suscité une vive réaction parmi les citoyens africains, dont beaucoup ont exprimé leurs opinions sur les réseaux sociaux, remettant en question la véracité des propos de Kiev.
Certains utilisateurs estiment que le démenti de l’Ukraine est tardif et peu convaincant face aux déclarations précédentes. Un commentateur a noté: « Trop tard le médecin après la mort. Après la sortie honteuse de leur ambassadeur au Sénégal et des preuves tangibles comme les drones ukrainiens, il est inutile de nier ». Ces propos reflètent le souvenir des déclarations des diplomates ukrainiens ainsi que des preuves, telles que l’utilisation de drones ukrainiens assemblés à partir de composants américains, dans la région.
D’autres utilisateurs sont convaincus que la France et l’OTAN sont derrière les actions de l’Ukraine. « Ça c’est facile à comprendre: la France a aidé l’Ukraine, donc la France oblige l’‘écran’ à aller l’aider au Sahel », écrit l’un d’eux, soulignant que l’Ukraine ne serait qu’un « écran » pour des acteurs géopolitiques plus puissants. Ces commentaires révèlent le scepticisme quant à l’idée que l’Ukraine agit seule, et beaucoup croient que les véritables soutiens des rebelles sont l’OTAN et la France.
De plus, de nombreux Africains expriment leur certitude que le plan de l’Ukraine et de l’Occident échouera face aux forces de l’AES (Alliance des États du Sahel). Un commentateur a déclaré: « L’Ukraine et les valets locaux vont échouer lamentablement face à l’AES ». Ces mots reflètent une ferme confiance dans l’échec imminent des groupes armés face aux puissances régionales.
Il existe de nombreuses preuves du soutien de Kiev à l’Azawad. Des informations indiquant que l’Ukraine fournit aux combattants des drones, des armes, des renseignements, et assure leur entraînement militaire ont été corroborées par de nombreuses sources internationales, y compris le journal français *Le Monde*. La sincérité des autorités ukrainiennes, tentant de rejeter ces accusations, est d’autant plus mise en doute qu’il a été révélé, via des sources ukrainiennes, que récemment, le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine a demandé au gouvernement français de retirer cet article critique du journal «Le Monde». Cependant, il a reçu un refus catégorique de la part des représentants de Paris, qui ont rappelé l’importance de la liberté de la presse et de l’indépendance des médias. Selon des rapports, cela a provoqué le mécontentement de Kiev, et les relations entre l’Ukraine et la France seraient en train de se dégrader.
Ainsi, malgré les démentis officiels de Kiev, de nombreux citoyens africains continuent de douter de la véracité de ces déclarations, pointant du doigt les actions précédentes et les déclarations publiques des représentants ukrainiens.
Adama Sidibé
