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Kidal : Le MNLA met en circulation sa propre monnaie et verbalise les citoyens maliens Aguelhock : Serval abandonne les FAMA… Les Tchadiens encore à la rescousse GAO encerclé… et tous les cercles sous le contrôle du MNLA et de ses alliés

Au moment où Bamako n’a d’yeux que sur les négociations et pourparlers, la situation sur le terrain au nord du pays n’est guère réjouissante.

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A Kidal, circulent désormais des coupures de billets de banque portant les effigies et symboles de la «République de l’Azawad». Même si aucun autre Etat du monde ne reconnaît cette monnaie, il s’agit d’un symbole fort de nature à renforcer l’idée de l’indépendance, au moins dans l’esprit des populations locales.

 

Au même moment, tout citoyen portant des pièces d’identité maliennes ainsi que des véhicules de la même immatriculation sont verbalisés avec des quittanciers portant marques de «l’Etat de L’Azawad». En clair, les maliens sont désormais assimilés à des étrangers à Kidal et environs.

 

Un peu plus loin à Aguelhok, c’est l’armée française qui s’est négativement illustrée jeudi dernier. En patrouille avec l’armée malienne, les membres de l’opération SERVAL se sont éclipsés abandonnant ainsi les FAMA. L’on ignore encore les raisons de ce repli stratégique des français.

 

 

Il fallut d’autres éléments de l’armée malienne appuyés en cela par des soldats tchadiens venus du camp d’Aguelhok pour retrouver cette cinquantaine de soldats perdus dans le désert e sans aucune couverture, ni terrestre, encore moins, aérienne. On ne déplore pas de pertes. Fort heureusement ! L’attitude de SERVAL reste pour le moins ambigüe.

 

 

Rappelons que les Tchadiens, ont jusque là perdu une cinquantaine d’hommes sur le théâtre des opérations. La dernière perte fait suite à l’attentat perpétré au camp d’Aguelhok courant semaine dernière qui a fait quatre victimes parmi le contingent. Le Mali doit une fière chandelle à cet allié le plus sûr (lire encadré).

 

 

A Ménaka, les déboires de l’Armée malienne continuent. Les FAMA restent cantonnés là et sont régulièrement harcelés par les éléments du MNLA et de leurs alliés jihadistes. Mais ils tiennent bon et c’est réconfortant.

 

 

A Gao, tous les cercles de la région sont désormais sous contrôle des séparatistes et jihadistes. Et la ville est presque encerclée.

 

 

En définitive, la situation au nord du pays ne se présente pas sous de bons auspices. Les groupes séparatistes et narcotrafiquants progressent inexorablement et occupent le terrain.

Question d’être en position de force dans la perspective des négociations.

 

 

Ce qui est pour le moins réconfortant, c’est que l’armée malienne, même en position d’infériorité numérique, dans une zone totalement hostile et dans des conditions très difficiles, parvient à tenir bon.

 

 

B.S. Diarra

 

 

Bataille de Kidal 

Ce sont les tchadiens de la MINUSMA qui ont accueilli les malien, pas la MINUSMA !

Après leur courte victoire suivie de la déroute lors de la bataille de Kidal, des soldats maliens se sont repliés sur le camp de la MINUSMA. Le commandant d’ici, dans un premier temps, ne voulait pas les accueillir. Ce sont les soldats tchadiens ayant reçu consigne de leur Etat-major de soutenir l’armée malienne partout où besoin sera, qui ont pris l’initiative de secourir les nôtres. Ils ont donc ouvert un barrage de feu pour protéger les maliens dans leur repli. Aucun autre soldat de la Minusma ne s’est joint à eux. En clair, ils (les tchadiens) n’ont pas agi sur instruction de la MINUSMA. Loin s’en faut ! Mais sur ordre exprès d’Idriss Itno Deby. La nuance est très importante.

B.S

SOURCE: La Sentinelle

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