L’ORTM évolue aujourd’hui dans un contexte où la concurrence interne même si elle n’est pas encore très vive, est toutefois réelle.
Partout sont présents des diffuseurs internationaux qui ont d’abord utilisé des réseaux de retransmission du type MMDS et utilisent maintenant des satellites de diffusion numérique et sont accessibles en réception directe pour les possesseurs de paraboles.
Il faut aussi faire mention d’autres systèmes de diffusion à caractère collectif qui s’appuient notamment sur la vidéo cassette ou le CD vidéos, essentiellement alimentés par des produits pirates ou des produits importés. L’ORTM doit revoir son fonctionnement, son positionnement notamment culturel, sa stratégie de programmation et l’équilibre entre productions propres et productions mises en œuvre en coproduction.
Pour améliorer la qualité de sa gestion, l’ORTM doit être piloté en fonction d’une ligne éditoriale bien comprise à l’intérieur comme à l’extérieur de l’office et cela à partir des axes suivants :
– Une mission claire et une ligne éditoriale bien définie
– L’accent mis sur l’exactitude dans la couverture des faits
– Les mécanismes efficaces pour identifier et corriger les erreurs
– Une claire distinction entre opinion et fait.
– La prise en compte des réactions des auditeurs et téléspectateurs
– Un code d’Ethique largement diffusé.
– Une formation (initiale et continue) et une évaluation du personnel au plus haut niveau de qualité
– Un respect de la diversité culturelle
– Une séparation non ambiguë entre la publicité et les contenus éditoriaux.
L’ORTM ne pourra soutenir la concurrence des télévisions étrangères qu’en présentant les caractères d’une télévision de proximité répondant aux demandes de services d’informations et d’expression de toutes les composantes de la société.
Par Daouda TEKETE* * Journaliste à ORTM
SOURCE: L’Indépendant