L’Organisation des Nations Unies a célébré samedi ses 70 ans d’existence. Cet anniversaire a été fêté un peu partout dans le monde. Notre pays n’est évidemment pas resté en marge de l’événement. Plusieurs activités ont été organisées dont une conférence au palais de la Culture Amadou Hampaté Ba. Celle-ci était animée par l’adjoint au représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali David Koen, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Salif Traoré représentant son collègue des Affaires étrangères, et la représentante de la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies Mali, Fatima Céline.
Plusieurs membres du gouvernement ont assisté à la rencontre : le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population, Sambel Bana Diallo, le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby.
Dans son intervention, Fatima Céline a fait la genèse de la Journée des Nations Unies et les objectifs de l’organisation mondiale. « Il y a 70 ans, le 24 octobre 1945, le peuple du monde formait le vœux de pacifier les relations entre les communautés et les pays, par la création de l’Organisation des Nations unies. Depuis lors, pour raviver l’espoir d’arriver à cette pacification de notre monde, l’Assemblée générale des Nations Unies a institué une journée de célébration de cette date qui tournait la page des violences de la Seconde guerre mondiale », a-t-elle développé.
Pour cette année, face aux violences qui ont changé de forme et qui ensanglantent le monde, le slogan choisi pour orienter la célébration de la journée a été « une organisation des Nations Unies plus forte pour un monde meilleur ».
Parlant des questions de développement, Fatima Céline a évoqué les 17 objectifs de développement durable accompagnés de 169 cibles pour la période 2016-2030, adoptés par l’Assemblée générale le mois dernier à New York.
Pour David Koen, l’ONU demeure un phare pour toute l’humanité. Elle nourrit chaque jour des affamés et loge des personnes contraintes de quitter leur foyer. Elle vaccine des enfants qui autrement seraient morts de maladies évitables. L’ONU défend les droits de l’Homme pour tous sans distinction de race, de religion, de nationalité de sexe ou d’orientation sexuelle. « Nos soldats de la paix se trouvent en première ligne dans les conflits. Nos médiateurs amènent les belligérants à la table de paix. Nos travailleurs humanitaires bravent des situations dangereuses pour fournir une aide qui sauve des vies. L’Organisation des Nations Unies œuvre pour l’ensemble des 7 milliards de personnes qui forment la famille humaine », a encore dit l’adjoint au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali.
De son côté, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a fait part à l’ensemble des agences du Système des Nations Unies, des remerciements et des reconnaissances du gouvernement pour l’assistance précieuse qu’elles ne cessent d’apporter à notre pays dans le cadre de son développement socio-économique. « Le 28 septembre 1960, soit 6 jours seulement après son accession à la souveraineté internationale, a poursuivi Salif Traoré, le jeune Etat indépendant du Mali, sous la haute clairvoyance de feu le président Modibo Keita, adhérait à l’organisation des Nations Unies. De cette date à aujourd’hui, tous les gouvernements qui se sont succédé au Mali n’ont épargné aucun sacrifice pour l’avènement d’un monde meilleur débarrassé du spectre des conflits et des guerres. Le Mali entretient d’étroites relations de coopération avec les agences du Système des Nations Unies comme en témoigne la signature récente du 3ème Plan cadre intégré des Nations Unies pour l’aide au développement sur la période 2015-2019 ».
Le ministre Traoré a saisi l’occasion pour souligner que notre pays et la région du Sahel en général, en dépit des progrès réalisés demeurent sous la menace du terrorisme, du narcotrafic et d’autres formes de crimes organisés. Il urge dès lors pour la communauté internationale d’aider ces pays à faire face à ces menaces asymétriques.
K. DIAKITE
source : Essor