Un véhicule civil a sauté sur une mine devant le Centre de santé communautaire de Tessalit samedi. Le jeune conducteur et ses deux passagers (une dame et son enfant) ont tous péri dans le drame. Le même jour, un véhicule de la MINUSMA a sauté sur une autre mine a niveau de l’ancien poste de police à moins de 300 mètres du CSCOM sur la RN 19 reliant la ville au camp militaire d’Amachache. Nous ignorons le bilan humain mais le véhicule est complètement calciné.
Immédiatement après l’explosion, des Casques bleus et des éléments de la force française Barkhane ont bouclé le secteur pour essayer de mettre la main sur les poseurs de mines. Mais les recherches sur les lieux n’ont pas donné de résultat dans l’immédiat. Les soldats vont sans doute relever des indices qui serviront à une enquête approfondie pour débusquer ces individus qui utilisent cette forme peu courageuse de la guerre en posant des mines avant de se mettre à l’abri.
Ce double attentat n’a pas encore été revendiqué. Mais d’après le mode opératoire, la piste terroriste est privilégiée par les habitants qui pensent que les djihadistes, qui n’osent plus s’aventurer dans la ville, paient des jeunes pour poser des mines. La population de Tessalit, complètement terrorisée par ces attentats, une première dans la ville, réclame la présence des forces de sécurité maliennes. Pour le moment, seules la MINUSMA et la force Barkhane sont présentes à Tessalit.
Autre preuve que les terroristes poursuivent leur stratégie de harcèlement, le check-point à la sorte nord-est de Tombouctou a été attaqué vers 1 heure du matin dans la nuit du vendredi au samedi par des hommes armés non identifiés. Les assaillants ont réussi à blesser légèrement un soldat et à emporter un véhicule équipé d’une mitrailleuse lourde. Un soldat est porté disparu.
A. KASSOGUÉ
AMAP-Tessalit
A. DIARRA
source : Essor