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Journalistes tués au Mali : Le Drian appelle à «respecter la procédure»

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L’enquête progresse et l’étau se resserre sur les assassins des deux journalistes français, Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, tués froidement samedi à Kidal, au Mali.

Trois des quatre meurtriers ont été identifiés après la vague de plus de 35 arrestations réalisées ces dernières 48 heures par les forces françaises et maliennes. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, ne confirme pas mercredi ces informations et précise que «l’identification des assassins n’est pas simple».

Selon le journal le Monde, ces personnes «ne figurent pas parmi celles arrêtées depuis dimanche. Selon une source locale à Kidal, confirmée par une source gouvernementale française, la mise au jour des profils de ces trois membres du groupe de preneurs d’otage a notamment été rendue possible grâce à un document découvert dans le véhicule trouvé à proximité des cadavres des deux journalistes».

Le Drian : «L’identification des assassins n’est pas simple»

Le journal précise que «cette pièce a permis d’identifier un premier individu déjà fiché, en 2010, comme un membre d’Aqmi, et de remonter sur deux autres membres du commando. Il est vite apparu que ces trois personnes étaient connues des services de renseignement français en opération au nord du Mali».

Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, invité de France Inter mercredi, se montre très prudent sur ces nouvelles révélations: «Il peut y avoir des convergences, des indices mais c’est à l’enquête de le vérifier. Une procédure judiciaire est en cours et il faut la respecter». Le ministre ajoute : «Kidal est un lieu particulier ou des groupes terroristes se forment, se reconstituent ou se désunissent très rapidement. Dans ces conditions, l’identification des assassins des deux journalistes de RFI n’est pas simple.» Jean-Yves Le Drian conclut : «L’assassinat à l’encontre de deux journalistes de grande qualité a une force de symbole et nous ferons tout pour que les meurtriers soient rapidement retrouvés et punis».

Les preuves s’accumulent sur l’implication de membres d’Aqmi

Selon certains éléments de l’enquête, les trois ravisseurs identifiés auraient combattu au sein de la katiba d’Abdelkrim Al-Targui, l’un des chefs d’AQMI. «Les preuves s’accumulent. Nous avons plus que des indices : des sous-traitants (ceux qui enlèvent des otages pour le compte d’un groupe armé, NDLR)», assure une source sécuritaire malienne. Le nom du chef des ravisseurs était, par ailleurs, déjà apparu dans les recherches sur l’enlèvement, le 24 novembre 2011, à Hombori dans le nord du Mali, de Philippe Verdon, retrouvé mort le 6 juillet, et de son collègue Serge Lazarevic, toujours détenu.

Mardi, l’avion transportant les corps des deux journalistes de Radio France Internationale (RFI), est arrivé à l’aube, à l’aéroport de Paris Roissy-Charles-de-Gaulle. Les cercueils militaires en métal ont été transférés dans le pavillon de réception de l’aéroport en présence d’une vingtaine de proches et autant de salariés de RFI. A l’écart des caméras, les familles ont été reçues par François Hollande qui était aussi venu, selon l’Elysée, les «accompagner dans leur douleur». A RFI, puis à l’Assemblée nationale, une minute de silence a été observée à leur mémoire. Un hommage public est prévu mercredi.

 

Source : le parisien

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