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JO 2014: Sotchi, une ville cadenassée par crainte des attentats

Jeux olympiques hiver Sotchi Russie

Face aux menaces d’attentats, les renforts de policiers sont déjà visibles partout dans Sotchi, à 15 jours des Jeux olympiques d’hiver. Forces de l’ordre à chaque coin de rue, contrôles draconiens: l’agglomération de 350.000 habitants au bord de la mer Noire est sous haute surveillance.

On ne lésine pas sur la sécurité à Sotchi. La ville caucasienne, qui accueillera les Jeux olympiques du 7 au 23 février, est devenue une véritable forteresse. Près de 37.000 policiers seront présents dans la cité russe durant l’événement. Après deux attaques suicide ayant fait 34 morts fin décembre dans le sud de la Russie, et une vidéo diffusée lundi par des islamistes du Caucase russe menaçant de commettre des attentats pendant les Jeux, les autorités sont sur le qui-vive.

Des forces de l’ordre sont déployées sur la route d’une cinquantaine de kilomètres reliant les installations olympiques du «pôle mer», proches de l’aéroport, à celles du « pôle montagne », à Krasnaïa Poliana. Ces deux sites sont reliés également par une voie de chemin de fer construite pour les JO. Les policiers sont omniprésents. « C’est trop strict, mais il faut que tout se passe bien », estime un habitant de Sotchi.

Ces mesures de sécurité sont « très utiles après les attentats de Volgograd, car les JO sont un événement à risque dans la mesure où ils attirent beaucoup de monde », souligne une femme résidant depuis peu à Sotchi. « Ici on fait très attention à la sécurité parce que le terrorisme en ce moment est un problème brûlant », renchérit une autre habitante.

Un enjeu crucial

Comme d’autres, elle se plaint du temps que font perdre les contrôles pour aller prendre son train à la gare. « Mais je crois que c’est pour notre sécurité, et donc on peut prendre notre mal en patience pour rester en vie », dit-elle.

La sécurité est un enjeu crucial de ces Jeux. Sotchi est localisée à quelques centaines de kilomètres des républiques instables du Caucase du Nord, confrontées à une rébellion islamiste. Dokou Oumarov, un des leaders de cette inssurection, avait appelé à empêcher « par tous les moyens » la tenue des JO.

Les domaines skiables sont également sous surveillance. Chaque skieur ou simple visiteur doit se soumettre à des contrôles draconiens identiques à ceux de la gare pour accéder aux télésièges. Et au pied de chaque télésiège, des policiers montent la garde.

« Mieux vaut trop que pas assez »

Dans les trains desservant les installations olympiques, policiers et membres du service de sécurité des chemins de fer russes effectuent en permanence des patrouilles. A Sotchi, les entrées de la ville sont contrôlées par la police, comme à un poste-frontière. L’accès aux véhicules venant de l’extérieur est interdit jusqu’à fin mars, après les Jeux paralympiques, sauf pour les titulaires d’une accréditation.

« J’ai déjà été contrôlé de nombreuses fois sur la route, il y a des policiers partout », raconte un habitant, qui doit montrer à chaque fois le document certifiant que sa voiture est immatriculée à Sotchi, où il habite, ce qui lui donne le droit de circuler.

Depuis l’entrée en vigueur des mesures de sécurité renforcées le 7 janvier, une clôture grillagée de quatre mètres de haut a été érigée autour de la gare ferroviaire du centre-ville. L’accès s’effectue par un bâtiment préfabriqué dans lequel les voyageurs sont inspectés de la tête au pied.

« Personnellement, ça ne me dérange pas, ça me rassure, il vaut mieux qu’il y en ait trop que pas assez », estime une femme. Une phrase qui résume le sentiment des habitants de la ville à l’égard de ces mesures sans précédent.

rfi

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