Pour contribuer à la paix et à la réconciliation au Mali, Tiken Jah Fakoly envisage deux méga-concerts gratuits en début 2014. Ces deux événements sont prévus au Stade Modibo Kéita de Bamako et au Stade Babemba Traoré de Sikasso, respectivement les 18 et 19 janvier 2014.
L’entrée sera gratuite pour les deux concerts qui étaient au centre de l’entretien que le reggaeman engagé a eu jeudi 12 décembre avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra. «C’est de notre devoir d’accompagner ce nouveau départ que le Mali vient de prendre suite à des élections sans violence. Ce qui est rare en Afrique», a souligné Tiken Jah Fakoly. Il a précisé que ce sera aussi une opportunité pour la jeunesse malienne de rendre un vibrant hommage au très regretté Nelson Mandela dont le parcours est un phare pour guider les jeunes du continent sur les chantiers de la paix, de la réconciliation et du développement.
Pour le ministre Mamadou Gaoussou Diarra, c’est «une très belle initiative et nous sommes disposés à vous accompagner dans sa réalisation. Aujourd’hui, nous ne pouvons qu’adhérer à tous les concepts allant dans le sens de la réconciliation et de la reconstruction». Le premier responsable du Département de la Jeunesse et des Sports s’est dit convaincu que ces deux concerts seront des opportunités non seulement de distraire les jeunes du Mali, mais aussi de les sensibiliser à jouer pleinement leur rôle dans la réconciliation et la reconstruction de leur pays. Deux défis majeurs qui les interpellent à plus d’un titre. Le partenariat du ministère de la Jeunesse et des Sports est donc d’office acquis à Tiken Jah Fakoly. L’artiste a profité de l’occasion pour offrir à Me Diarra un exemplaire dédicacé de sa biographie, «L’Afrique ne pleure plus, elle parle». Un ouvrage écrit et illustré par Frédérique Briard.
De son vrai nom Doumbia Moussa, Tiken Jah Fakoly est né le 23 juin 1968 à Odienné, en Côte d’Ivoire. Le chanteur de reggae annonce son prochain album pour courant mai 2014. Son dernier opus, African Révolution, date de 2010. Même si l’artiste a, entre-temps, mis sur le marché des singles, dont «An Ka Wili» (levons-nous), une chanson pour la paix au Mali qui date de janvier 2013. «Vous les enfants de Soundjata ! Vous les enfants de Sony Ali Ber, levez-vous pour le Mali… Levons-nous avant qu’il ne soit trop tard…», interpelle-t-il les Maliens dans ce single spécialement produit par l’artiste panafricaniste pour le Mali. «La situation le veut, la situation l’exige. Les artistes ne peuvent pas rester en marge des évènements sociopolitiques qui agitent le continent», confiait Tiken Jah à la presse à l’issue d’un concert spécial donné en début décembre 2012, à Radio Libre, complexe culturel de Bamako.
Il faut aussi rappeler que cet artiste engagé est très lié au Mali où il s’est réfugié après le début de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 dans son pays, la Côte d’Ivoire.
Moussa BOLLY
SOURCE: Le Reporter