Pour non respect des mesures préventives en matière de lutte contre la pandémie du coronavirus, la ministre des Infrastructures et de l’Équipement a délocalisé hier à son département la 24è session du conseil d’administration de l’Institut géographique du Mali (IGM), initialement prévue dans les locaux de cette structure.
En effet, Mme Traoré Seynabou Diop avait, à son arrivée, constaté que la distance recommandée (d’au moins un mètre d’écart) entre les administrateurs ne pouvait pas être respectée. Elle a donc décidé que la session se tienne dans les locaux du ministère où toutes les dispositions étaient prises pour éviter tout contact rapproché.
C’est donc au ministère que les administrateurs ont statué sur des questions importantes se rapportant à la vie de l’IGM, notamment le budget à mettre à disposition au cours de l’exercice 2020. De l’analyse des documents soumis à cet effet, il ressort que le budget 2020 de cette structure chargée de la production et de l’information géographique fiable dans notre pays, est estimé à plus d’un milliard de Fcfa. Outre le budget, les administrateurs ont aussi examiné le projet de programme d’activités 2020.
L’examen de ces points inscrits à l’ordre du jour de la session devrait permettre d’arriver à des résolutions qui permettront sans nul doute de donner une nouvelle impulsion à l’IGM, conformément aux attentes du président de la République, a souligné Mme Traoré Seynabou Diop. «Le chef de l’État a fait du désenclavement intérieur et extérieur de notre pays une priorité », a-t-elle rappelé. La réalisation de cette vision demande, a-t-elle indiqué, la contribution essentielle de l’Institut par la fourniture de données géographiques et géodésiques crédibles.
La ministre en charge de l’Équipement a alors exhorté la direction générale de l’Institut à plus d’agressivité et à s’inscrire dans une vision permettant d’opérer les réformes nécessaires en vue de s’adapter à la conjoncture. Et cela, malgré les «sérieuses difficultés financières» dues essentiellement à la vétusté des équipements, à l’insuffisance organisationnelle et dans une moindre mesure à certains problèmes liés aux aspects institutionnels auxquels l’IGM fait face depuis les évènements politiques et sécuritaires de 2012.
«Le financement dans le domaine de la cartographie n’est pas à hauteur de souhait. C’est pour pourquoi nous avons élaboré un projet de mise en place d’un réseau géologique de référence qui a commencé il y a deux ans», a expliqué le directeur général de l’IGM. Ando Enko Guindo ajoutera que 65 bornes géologiques ont été déjà installées à travers le pays. Pour lui, il est prévu, en 2020, l’installation de 20 autres bornes pour avoir des coordonnées à partir de GPS.
Babba B.
COULIBALY
Source: Journal L’Essor-Mali