Aujourd’hui, à Mopti les peulhs s’organisent et projettent de créer des milices d’autodéfense. La région court de gros risques d’affrontements inter ethniques si des mesures ne sont pas prises par les autorités afin de sécuriser les populations et leurs biens.

Kidal :

Qui protège Iyad ?

Ce n’est guère un secret : Iyad Ag Ghaly a été le principal instigateur de la rébellion. Il créa ensuite son propre mouvement Ansar Dine, associé à AQMI et au Mnla. L’attaque de Konna ? C’est encore le même Iyad qui l’a planifiée et l’a conduit le 9 janvier 2013. Après l’intervention française, à partir du 11 janvier 2013, Iyad trouva refuge en Algérie. Aujourd’hui, il serait revenu à Kidal où il règne en Sultan. En effet, c’est lui qui dirigerait actuellement toutes les opérations militaires à partir de son fief.

Les négociations d’Alger ? Il semble tirer les ficelles. Malgré tout et malgré qu’il soit sur la liste des terroristes fichés par les Français et les Américains, Iyad Ag Ghaly ne semble nullement inquiété. Qui le protège? Pourquoi?

Palais de Koulouba :

La réfection dans l’opacité

L’opacité dans la gestion ? Elle est devenue la marque du pouvoir en place. Après les scandales liés à l’achat de l’avion présidentiel, et au contrat  d’équipements militaires, un autre gros scandale risque d’éclater au sommet de l’Etat. Il s’agit de la réfection du palais de Koulouba. Pendant la transition, ces travaux avaient été estimés à 4 milliards de francs CFA. Mais, à l’arrivée au pouvoir d’IBK, une autre estimation, a été faite au sujet des mêmes travaux. C’est un pactole de plus de 10 milliards qui sont prévus pour cette rénovation. Ce n’est pas tout. Il est également prévu de « rénover » le Secrétariat général de la présidence. Coût des travaux : plus de 3 milliards de francs CFA. Le hic ? Tous ces travaux sont aujourd’hui entourés par une grande opacité. Qui sont chargés de ces travaux ? Y a-t-il eu appel d’offres ?

Voyages présidentiels :

Quand IBK boude l’intérieur   

Depuis son arrivé au pouvoir Ibrahim Boubacar Keïta, a effectué une soixantaine de voyages à l’extérieure du pays. Dans beaucoup de cas, ces voyages n’ont guère un intérêt quelconque pour le Mali. Ce fut le cas de son récent déplacement à Davos, au moment où la situation intérieure du pays est des plus compliquées.

Pendant ce temps, combien de voyages le président Keïta a-t-il fait à l’intérieur de son propre pays pour aller au contact des populations maliennes ?  Très peu. L’on compte une visite à Mopti pour l’inauguration de l’hôpital de cette ville, un déplacement (éclair) à Félou avec les chefs d’Etat de l’Omvs, une brève visite à Ségou avec l’ancien Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré.

A Gao et à Kourémalé, il a été obligé de s’y rendre lors d’évènements tragiques.

A Gao, c’était d’abord lors du crash d’un avion algérien, où il a survolé la zone de l’accident avant de faire une escale à l’aéroport avant de revenir à Bamako. Et récemment, le chef de l’Etat y est allé après les incidents meurtriers entre la Minusma et les jeunes de Gao.

Après l’introduction du virus Ebola à Bamako, IBK s’est rendu à Kourémalé (frontière guinéenne) pour un déplacement contraignant qu’il ne pouvait pas ne pas faire.

Ce président est-il collé aux réalités de ses populations ? Connaît-il les préoccupations de son peuple ? Le doute est permis.

Primature     :

Le Vieux tâtonne…

Nommé au poste de Premier ministre, le 11 janvier dernier, Modibo Keïta a visiblement du mal à imprimer du rythme à l’action gouvernementale. En effet, le nouveau locataire de la Primature depuis sa prise de fonction a passé plus de temps à sillonner la capitale pour des visites dites de prises de contact, que de s’occuper du traitement des dossiers urgents entassés sur son bureau et qui attendent un traitement diligent. La situation sécuritaire qui se dégrade sur l’ensemble du pays, ainsi que le marasme économique sur fond de crise financière, sans précédent, sont autant de préoccupations. Aussi, le quotidien du malien devient intenable, alors que l’Etat ne semble prendre aucune action urgente pour soulager la souffrance des populations. Au même moment, l’administration tourne au ralenti et le chômage s’accentue…Mais le nouveau Premier ministre ne semble guère prendre la mesure des urgences.

Nara :

Tension entre Soninkés et Maures 

Depuis quelque temps, la localité de Nara connaît une vive tension entre les communautés Soninkés et maures. Jusqu’ici, ces deux communautés ont vécu dans l’harmonie et l’entente parfaite. Mais la désignation des conseillers de villages serait à la base de cette tension naissante qui risque de dégénérer, rapporte-t-on. Ainsi, des interférences politiques sont dénoncées. Elles auraient contribué à détériorer les rapports entre les communautés à Nara.

Sebenincoro :

La résidence d’IBK plongée dans le noir

C’est arrivé le samedi 7 février dernier, aux environs de 19h 30. Subitement, Sébénincoro, quartier de résidence du Président  IBK, enregistre une coupure d’électricité. Et du coup, le domicile du chef de l’Etat est plongé dans l’obscurité, pendant un bon moment.

Les passants, au vu de la scène, avaient du mal à réaliser cette situation surréaliste : le « palais » présidentiel privé d’électricité! Question : qu’est devenu le groupe électrogène qui approvisionnait en électricité les lieux pendant les délestages, l’année dernière, à Bamako?

En attendant, cette coupure de courant de samedi a provoqué beaucoup de commentaires. Pour certains cette situation traduit, en fait, l’état (actuel) de délabrement de l’Etat.

La Rédaction

source : L AUBE