Le samedi 14 septembre 2024, une attaque d’une grande violence a eu lieu dans la région de Bandiagara, sur l’axe Parou-Songobia, entre Koro et Bankass. Plusieurs véhicules, dont trois cars de transport en provenance de Koro, ont été pris pour cible par des terroristes armés. Les compagnies de transport affectées sont Air Niendé, Air Konna et Air Kilimandjaro. Selon les informations recueillies, les assaillants ont intercepté les véhicules, pillé leurs contenus, puis incendié les cars sur place. L’attaque, qui s’est étendue de 11 heures à environ 14 heures, a semé la terreur parmi les passagers.
D’après des témoins locaux, les passagers femmes ont été contraints de regagner Bankass à pied, tandis que les hommes ont été enlevés par les ravisseurs. Le sort des otages reste à ce jour incertain, mais des négociations seraient en cours pour obtenir leur libération.
Dans un communiqué daté du 14 septembre 2024, le Mouvement Patriotique pour l’Unité et la Sauvegarde du Cercle de Bankass (MPUSCB) a réagi avec une profonde tristesse et une vive inquiétude face à cette nouvelle attaque. Le président du mouvement, Abdalah Togo, a souligné que cet incident, bien que tragique, n’est pas le premier à survenir sur cette route. Depuis 2021, l’axe Bankass-Bandiagara, notamment au niveau du pont de Parou-Songobia, est le théâtre d’enlèvements massifs de passagers et de véhicules. Dans son communiqué, le MPUSCB a lancé un appel aux autorités de la transition, en particulier au Président de la Transition, pour qu’il s’implique personnellement dans la sécurisation de cette zone vulnérable. « Nous déplorons que, malgré nos multiples appels à l’action, les enlèvements et les violences continuent d’endeuiller nos populations. Le Mouvement demande au Président d’intervenir pour garantir la libération des otages de cet après-midi et pour que cette route cesse d’être un terrain propice aux attaques terroristes », a insisté Abdalah Togo.
L’insécurité grandissante sur l’axe Bankass-Bandiagara devient de plus en plus préoccupante. Cet incident met en lumière la nécessité d’une action rapide et efficace de la part des autorités maliennes pour restaurer la sécurité dans cette zone. Les communautés locales, qui vivent dans la peur constante des attaques, appellent à une intervention militaire renforcée pour protéger les populations et mettre fin aux activités des groupes terroristes qui sévissent dans la région.
Madiassa Kaba Diakité
Source : Le Républicain