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Industrialisation de l’Afrique : Le Gouvernement et les industriels maliens balisent le terrain

Le gouvernement et les industriels en phase dans le cadre du developpemnt de l’Agro-industries. Pour la troisième fois notre pays célèbre la journée dédiée à l’industrialisation. Une occasion pour les industriels maliens d’afficher leurs ambitions par ces temps de libres échanges des produits manufacturés.

moussa mara premier ministre etat malienne conference

Le Premier ministre Moussa Mara a inauguré le samedi 22 novembre dernier, l’édition 2014 de Journée de l’industrialisation de l’Afrique. Organisée par le Ministère de l’industrie et de la promotion des investissements à travers la Direction nationale de l’industrie, l’Organisation patronale des industriels et l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), cette journée a pour thème « les sources de financement alternatifs ». Le thème au plan continental  est : « Développement industriel inclusif et durable : développer le secteur agro-industriel pour assurer la sécurité alimentaire».

Dans son discours, le ministre de l’industrie et des investissements Moustapha Ben Barka a rappelé que cette journée spécialement dédiée à l’industrialisation de l’Afrique offre, aux responsables et acteurs africains du développement industriel l’occasion de mener des réflexions sur les progrès réalisés et les efforts à accomplir en vue d’un développement industriel durable de l’Afrique, continent qui, selon lui accuse un gros retard dans ce domaine.

« Pour atteindre notre objectif, nous devons, d’une part accroitre substantiellement la production et la productivité agricoles, à travers la mise en oeuvre de la Loi d’Orientation Agricole et, d’autre part renforcer l’articulation entre l’Agriculture et l’Industrie, à travers la mise en oeuvre de la Politique de Développement Industriel et la Stratégie Nationale pour le Développement de l’Agroalimentaire »a- t- il précisé.

 

Cependant, il a rappelé, force est de reconnaitre que de tels financements font cruellement défaut à notre secteur industriel, car le système bancaire classique a montré ses limites dans ce domaine.

Selon lui, pour résoudre cet épineux problème de financement qui entrave la marche de l’industrialisation de l’Afrique et de notre pays, il y a lieu de se  tourner vers la recherche de sources alternatives.

« C’est dans ce cadre que les autorités se sont engagées à réduire la pauvreté en apportant un soutien accru à la croissance agricole inclusive, ce qui facilitera l’accès des industries aux matières premières d’origine agricole, le développement de l’agro-industrie, l’autosuffisance alimentaire et la participation des femmes et des jeunes à des activités génératrices de revenus » a- t- il rappelé.

Relance de l’Industrie

C’est de cela qu’il a été questioin lr long de cette importante journée d’information et d’échanges. Une journée qui a aussi permis aux acteurs du secteur de l’industrie de rendre public certaines initiatives innovantes et d’etaler leur savoir-faire à travers des expositions de leurs produits.

Dans son discours, le président de l’organisation patronale des industries Cyril Achcar a rappelé que l’objectif recherché est d’inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel et de susciter une prise de conscience au niveau international en faveur du développement industriel de l’Afrique.

Chaque année, la célébration de cette journée permet aux pays africains de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour développer l’industrie et rattraper le faussé qui nous sépare des « pays développés » communément appelés « pays industrialisés ».

Le président Achcar a fait l’état des lieux du livre blanc pour éclairer l’assemblée sur l’évolution de ces réformes proposées en juin 2013 à l’occasion des élections présidentielles.

Le livre blanc de l’industrie est un recueille synthétisant la situation industriel de notre pays : un PIB de la manufacture de 4% contre 11% pour la moyenne UEMOA, 15% pour le Sénégal, 18% pour la Cote d’Ivoire et 24% pour le Maroc, un nombre d’unité industriel de quelques centaines quand les voisins sénégalais et ivoiriens sont à cinq mille en moyenne, un déficit de la balance commercial de près de 400 milliards de Fcfa équivalent au montant de l’aide public au développement et des politiques industrielles théoriques menées par le passé sans réelles convictions que l’industrialisation de notre pays est la voie obligée de son développement.

Le président Cyril Achcar a rappelé que 21 solutions de relance de l’industrie sont proposées dans le livre blanc nourris par les difficultés rencontrées à l’occasion de 38 ans de pratique de la transformation industrielle d’investisseurs regroupés au sein de l’OPI.

Il s’est dit persuadé que ces 21 solutions sont une réponse aux maux de l’industrie actuelle à savoir : la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, la banalisation de l’industrie dans l’exercice quotidien, le déficit de culture industriel, le manque d’audace dans les réformes à mener, etc…

Il a assuré que ces propositions ont fait l’objet d’études. Et que ept ont déjà été menées sous la coordination du Bureau du Modérateur de la Concertation Etat Secteur Privé avec l’appui financier de la Chambre de Commerce et d’Industries du Mali et du Conseil National du Patronat Malien.

A titre d’illustration, l’étude sur la TVA industrielle a été approuvée le 29 octobre 2014 par le comité ad hoc et attend désormais que le ministère des finances la valide en interne pour espérer sa mise en œuvre en janvier 2015. Cyril Achcar a la certitude que cette réforme phare sera un message fort à l’attention de tous les acteurs économiques pour les inviter à créer une usine alternativement avec un immeuble ou pour renoncer à importer une centaine de containers de biens qui développent l’extérieur avec les liquidités de notre économie. Avant d’ajouter qu’au delà du symbole cette réforme contribuera à rappeler une partie des cadres de la diaspora.

Il a aussi rappelé que ces réformes permettront de conforter le gouvernement dans sa politique de création d’emplois, de redonner le dynamisme nécessaire et attendu au secteur industriel national pour qu’il joue le rôle de locomotive des filières notamment agricoles porteuses du développement de notre pays.

Le président de l’OPI a aussi exhorté les industriels à faire preuve d’imagination pour être compétitif à un moment où les accords de libres échanges des produits manufacturés se sont élargis à la CEDEAO en plus de l’UEMOA.

En guise de conclusion, il a rappelé ceci : « Le développement sans industrialisation est impossible ».

Le 20 novembre de chaque année, la communauté internationale et plus particulièrement les pays africains célèbrent la journée de l’industrialisation de l’Afrique décrétée par les Nations Unies (résolution 44/237) à l’occasion de la proclamation de la deuxième Décennie du développement industriel de l’Afrique, le 22 décembre 1989.

Au cours de la Journée trois thèmes ont été developpés en panels, à savoir : le « Financement alternatif des industries maliennes : cas de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) » ; le « Développement industriel inclusif et durable : l’agro-industrie africaine pour la sécurité alimentaire » ; le « Rôle de la commande publique dans le développement industriel« .

Le Mali, pays agro-Silvio-pastoral compte  80% de sa population en zone rurale. Le tissu économique est constitué d’un secteur primaire occupant la majorité de la population, les secteurs secondaire et tertiaire moins développés se partageant le reste. Le Mali est le premier importateur de produits industriels de la zone UEMOA avec une balance commerciale fortement déficitaire de plus de 380 milliards de FCFA. Il compte environ 80 industries, selon l’OPI qui précise qu’il y a environ 500 industries « si l’on rajoute les petites unités qui sont plus proches de l’artisanat (huileries, boulangeries, petites imprimeries…) ». Le poids de l’industrie manufacturée dans le PIB est de seulement 4%. Selon, l’OPI, seules 76% des industries au Mali sont en activité et les 24% sont soit liquidées ou à l’arrêt. Bamako concentre ¾ des industries du Mali et les autres régions se partagent le reste. Le nord du Mali reste encore très peu industrialisé, selon l’OPI.

Rappelons que le 20 novembre de chaque année, la communauté internationale et plus particulièrement les pays africains célèbrent la journée de l’industrialisation de l’Afrique. Pour mémoire, cette journée a été décrétée par les Nations Unies (résolution 44/237) à l’occasion de la proclamation de la deuxième Décennie du développement industriel de l’Afrique, le 22 décembre 1989. L’objectif recherché étant d’inciter les pays africains à s’engager dans le processus de l »industrialisation et de susciter une prise de conscience au niveau international en faveur du développement industriel de l’Afrique.

« L’Afrique a besoin d’une industrialisation propre, respectueuse de l’environnement, qui tourne le dos aux procédés périmés et polluants au profit de technologies nouvelles. L’industrialisation inclusive et durable est une étape cruciale de la croissance économique, de la sécurité alimentaire et de l’élimination de la pauvreté en Afrique. » Tel est le message  de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de cette journée. Les recommandations de la journée ont été soumises au Gouvernement, qui s’est dit disposé à permettre à nos industriels de prendre leur envol.

Source: Nouvelle République

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