Abordant les questions des incendies de marchés, M. Doro Berthé DG d’EDM Sa a, au cours d’un point de presse qu’il a animé Mercredi dernier au siège de la société, affirmé que «nulle part, il n’a été dit que l’énergie était responsable. L’origine peut être liée l’électricité. En tout cas, ce qui est sûr, nous, nous donnons l’électricité dans les normes c’est-à-dire sur la base des compteurs». Mais le constat est autre au niveau des marchés. Ce sont les branchements illicites». Toute chose, selon lui, qui n’engage pas EDM Sa.
20 Groupes de 18MW pour pallier les coupures d’électricité
Dans le souci d’améliorer la souffrance des populations, la Société EDM Sa s’est dotée de 20 groupes d’une capacité de 18MW a annoncé le conférencier. Ces groupes aideront la centrale de Darsalam à absorber les charges pendant la journée.
C’est la société AGRECOT une multinationale de Dubai qui assure le maître d’ouvrage et le délai requis est le 25 Avril prochain. Pour un début, la société EDM Sa a avancé la somme de 3,5 Milliards de FCFA comme garantie. Les transats de Darsalam de 10MW étaient devenus vétustes et saturés d’où la nécessité de les remplacer par les 20MW.
Aux dires du DG M. Berthé, pour l’approvisionnement correct en énergie, il faut développer l’énergie hydraulique dans la mesure où le Mali regorge d’énormes potentialités dans ce domaine.
Aujourd’hui, la trésorerie de la société ne permet pas de faire face à l’exploitation avec plus de 15 Milliards de FCFA par an soit 65% du Budget.
Tom
Pas convaincant
L’on constate, en tout état de cause, depuis maintenant plus de 10 ans, que la société Energie du Mali s.a peine à se frayer le chemin. Les machines n’ont pas subi d’entretien digne de nom. Les délestages, impudiquement appelés «coupures» sont de plus en fréquents. Aussi, s’ajoute l’insuffisance des guichets de paiement. L’accueil, à certains niveaux est exécrable. Les factures, de plus en plus illisibles… Bref, la situation ne s’améliore pas. Au contraire, elle s’est dégradée depuis le changement de régime.
L’on a espéré, à juste raison, que la venue des techniciens et des professionnels du secteur serait de nature à améliorer la situation. Tenez, par exemple : l’actuel Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique était le Directeur de la Production. Tous ses proches collaborateurs sont issus de la même boîte.
Par ailleurs, en prévision de la canicule et des insuffisances constatées, l’Etat du Mali a négocié une compensation avec le Sénégal sur la production du barrage de Selingué. En clair, le Sénégal devrait céder une partie de son quota au Mali qui, en
contrepartie, a fait construire une centrale au pays (Sénégal). Ces initiatives émanent du régime ATT en vue d’éviter les affres que l’on connait aujourd’hui. Mais selon toute évidence, la situation ne s’est pas améliorée. Elle est même devenue pire. Les délestages étaient devenus de mauvais souvenirs. Mais ils constituent aujourd’hui, une triste réalité. Ce, avec des professionnels du secteur aux commandes. Paradoxal !
B.S. Diarra