Une fille est morte écrasée sous les roues d’une Sotrama(véhicule de transport en commun), vendredi vers 11H30mn à la place dite des bananes au marché de Medina coura en Commune II du district de Bamako. L’apprenti chauffeur qui tenait la main de l’infortunée voulut la balancer à bord tel un colis pendant que la voiture roulait. L’enfant lui échappe et se fait écraser. Il court toujours. La mère de l’enfant fraichement arrivée de son village, partie chercher son tuteur, n’était pas de retour au moment où on mettait l’information sous presse mais le chauffeur est entre les mains de la Police.
Hawa Sidibé est arrivée en fin de mois de son Kalana natal, une cité minière située à moins de 100Km de Yanfolila, le chef lieu de cercle en 3e région pour dit-elle, chercher du boulot en ville. Elle est domiciliée à Sirakoro Meguetana, à la périphérie, chez son oncle. Chaque matin, accompagnée de sa petite fille Maïmouna Sidibé, âgée environ de 3 ans, elle se rend au centre ville précisément au nouveau marché de Medine, à la recherche de linge sale à laver, moyennant rémunération. Ce vendredi, elle n’avait pas eu de marché. Découragée, elle voulut retourner vers 11H30mn.
Pendant qu’elle était arrêtée en bordure du goudron avec son enfant, un apprenti chauffeur à bord de la sotrama immatriculée AD9031MD, la hélait du côté opposé. Il sauta par terre pour venir les rencontrer et les aider à traverser la route. Il prit l’enfant par le bras et voulut le balancer à l’intérieur comme si c’était un colis quelconque, alors que le véhicule continuait de rouler toujours.
Il a mal ajusté son « colis » qui lui glisse entre les doigts et se retrouve entre les roues. Le véhicule a passé sur l’innocente qui a péri sur le champ. Dès qu’il a compris la gravité de sa maladresse, l’apprenti chauffeur dont l’enquêteur fait économie du nom pour des raisons d’enquête, court toujours.
La foule faillit lyncher son patron, Jean Coulibaly. Ce dernier et la mère de la défunte ont évacué le corps dans le but de le déposer à la morgue du CHU Gabriel Touré. Ils se virent opposer une fin de non recevoir car, ils ne détenaient aucun papier et aucun agent ne les accompagnait. La morgue n’est pas qu’un simple dépotoir de cadavre leur a-t-on dit, il y a une procédure à suivre. Ils se rendirent alors au commissariat de Police du 3e arrondissement. C’est seulement après cette formalité que le corps de la petite Maïmouna a été accepté à la morgue.
Le chauffeur et la mère de la défunte furent retenus à la Police pour les besoins de l’enquête, mais Hawa a demandé et obtenu la permission d’aller voir son oncle à Sirakoro Meguetana. Jean est entendu sur procès verbal. Il dit que son employeur s’appelle Abdoulaye Diarra, un ancien gendarme. Quant à son apprenti, il dit n’avoir aucune idée sur où il peut se trouver.
Source: autre presse
