Quoi qu’il en soit, les évènements qui se passent maintenant semblent prouver que la constitution du 23 juillet 2023 n’est pas la solution miracle qui débloquerait la situation.
En particulier, le divorce avec les partis politiques (leur dissolution) s’accentue. L’avenir dira si les militaires chercheront à créer de nouveaux partis politiques en adoptant une nouvelle politique ou si, au contraire, les vieux partis politiques seront la «bête noire» traquée et bannie. Ce que nous retenons comme fait en Afrique c’est le coup d’État du Général Ignatus Kutu Acheampoing du Ghana en 1972 contre le gouvernement civil du Dr. Koffi Busia.Le référendum controversé du 30 mars a miné le peu de popularité dont il bénéficiait, constituait un indice. L’option pour un gouvernement civilo-militaire, en ignorant toutes les formations politiques.
Des arrestations et emprisonnements en cascade, interdiction des mouvements d’opposition à son régime figuraient également sur la longue liste des reproches.
Aussi, faut-il ajouter que la jeunesse, qu’il avait contrainte au mutisme, ne pouvait pas le pardonner. Ensuite le manque de produits de première nécessité, la corruption, le trafic sur la monnaie ont été des facteurs essentiels ayant contribué au mécontentement populaire. Car, c’est bien ce même mécontentement qui avait amené le Général Acheampoing au pouvoir, à envisager le retour du Ghana à un régime constitutionnel.Venu pour redresser Acheampoing fut renversé. Ce fut donc un mini-coup de force en douceur le 5 juillet 1978 du Comité militaire Suprême, qui a abouti au renversement de son chef et au remplacement de celui-ci par le Chef d’État-major, le Général William F ? Akuffo numéro deux du Conseil militaire suprême.
Source: L’Inter de Bamako