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Crise de l’eau à Bamako : La Directrice générale de la SOMAGEP-SA sur tous les fronts

Face à la dégradation inquiétante de la qualité de l’eau du fleuve à Bamako, la Directrice Générale de la SOMAGEP-SA, Mme Bocoum Fatoumata Siragata Traoré, a multiplié les actions de terrain et de concertation, la semaine dernière, pour rétablir la situation. Visites inopinées, réunion de crise, inspections techniques : rien n’a été laissé au hasard.

Mercredi 9 juillet 2025, dès 7h du matin, les portails de la Station de Pompage de Kabala s’ouvrent à une visite inattendue. La Directrice Générale s’est rendue sur les lieux sans préavis. Objectif : s’assurer personnellement du fonctionnement de la station, confrontée à de sérieuses difficultés de traitement de l’eau brute. Une eau de plus en plus turbide, en raison de la recrudescence des activités de dragage et d’orpaillage dans le lit du fleuve Niger.

Au terme de sa visite et d’un échange franc avec les agents sur place, plusieurs dysfonctionnements sont relevés. La réponse ne se fait pas attendre : de retour au siège, la Directrice Générale a convoqué un CODIR d’urgence (Comité de Direction) afin d’exiger des clarifications et presser les responsables à proposer des solutions concrètes.

 

La Station de Djicoroni-para et le Laboratoire Central visités 

Le lendemain, jeudi 10 juillet, cap sur la Station de Pompage de Djicoroni-Para. De l’unité d’exhaure à la salle de refoulement, en passant par les filtres et les décanteurs, chaque détail technique est scruté. La Directrice générale met à profit cette visite pour demander la relance de la Station Compacte de Potabilisation (SCP) de Djicoroni-Para, restée à l’arrêt depuis plusieurs mois.

Enfin, la tournée s’achève par le Laboratoire Central de la SOMAGEP-SA, un maillon clé dans le contrôle de la qualité de l’eau. Dans les salles physico-chimiques et bactériologiques, la Directrice Générale encourage le personnel à redoubler de vigilance et de rigueur : « L’eau est une ressource vitale. Sa qualité ne doit jamais être compromise », martèle-t-elle.

En vue de soulager les populations en cette période difficile, des équipes techniques sont à pied d’œuvre pour exécuter les instructions fermes données par la Directrice Générale en vue de renforcer les capacités de production au niveau de certains sites dont Djicoroni Para, Magnambougou et Kalabanbougou. Selon elle, il n’y a pas de repos tant que les populations n’auront pas de l’eau dans leurs robinets.

Par ces actions fortes, Mme Bocoum Fatoumata Siragata Traoré réaffirme son engagement pour un service public de l’eau fiable, conforme aux normes de l’OMS, et accessible à tous les abonnés ;

  1. Sidibé

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L’Eau du fleuve Niger a jauni : Ouf de soulagement après la corvée d’eau ?

Plus une seule goutte d’eau n’a coulé dans les foyers. Trouver de l’eau potable pour boire est devenu un luxe ; alors se laver, n’en parlons même pas ! Plusieurs quartiers ont passé 72 heures sans eau à cause de la situation de jaunissement de l’eau du fleuve Niger qui est traité et mise à distribution par la Somagep SA.  Aujourd’hui, la situation est plus ou moins revenue à la normale.

 

Trois jours, c’est le temps mis par certains quartiers sans voir la couleur de l’eau dans les robinets.  En cause : une pollution visible et inquiétante du fleuve Niger, dont la couleur est devenue jaunâtre. En amont de la capitale, les activités de dragage liées à l’exploitation artisanale de l’or ont été identifiées comme la cause probable de cette altération préoccupante. Pour prévenir les risques sanitaires, la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP SA) a décidé de suspendre temporairement la distribution d’eau dans plusieurs zones, le temps de traiter convenablement cette eau désormais « contaminée ».

Cette coupure a transformé le quotidien de milliers de familles en un véritable parcours du combattant. Dans les rues des quartiers touchés comme Faladié, Sirakoro Meguetana, Baco Djicoroni, Yirimadio ou encore Niamana, la corvée d’eau est redevenue la norme. Seaux, bidons, fûts, bassines… tous les récipients ont été réquisitionnés. Les points d’eau accessibles, souvent rares et éloignés, ont vu se former de longues files d’attente dès l’aube. Des femmes, des enfants, des hommes même, ont attendu parfois pendant des heures pour remplir quelques bidons.

Les réserves d’eaux épuisées

« On n’a plus une seule goutte d’eau à la maison. Les réserves sont épuisées. Trouver de l’eau potable pour boire est devenu un luxe, alors se laver, n’en parlons pas ! », a martélé Aissata, résidente à Baco-Djicoroni. Et de sourire « Après cette étape, l’eau est de retour. Je me félicite de la qualité de l’eau après 3 jours de corvée d’eau ».

Dans certaines familles, les gestes les plus élémentaires de l’hygiène quotidienne ont été relégués au second plan. Se laver est devenu exceptionnel, laver les habits a été un projet reporté. Même les plus coquets, habitués à prendre deux, trois douches par jour, se sont contentés désormais d’un simple rinçage… quand l’eau était disponible. Les vêtements sales se sont entassés, faute de pouvoir les nettoyer.

Si certains citoyens ont compris la décision de la SOMAGEP de ne distribuer que de l’eau traitée, d’autres n’ont pas caché leur indignation. Beaucoup ont dénoncé l’inaction des autorités face aux multiples alertes concernant les activités minières illégales sur le fleuve. Ces pratiques de dragage, souvent menées par des sociétés ou individus sans scrupules.

 

Fleuve Falémé aussi

Le Niger, fleuve nourricier et emblème de la vie au Mali, a été mis en danger. Sa couleur jaunâtre, visible à l’œil nu, a lancé un cri d’alerte écologique. La pollution menace non seulement la santé des populations, mais aussi les écosystèmes aquatiques, l’agriculture et la pêche fluviale.

Le même phénomène a été constaté du côté du fleuve Falémé, dans la région de Kayes. Là-bas, c’est le comble. Malgré les alertes des populations depuis des années, le gouvernement n’a pas pris de mesures sérieuses pour protéger ce fleuve.

A cette allure, les autorités sanitaires et les laboratoires doivent lancer des analyses sur les eaux consommés des deux fleuves et sur leurs impacts sanitaires chez les consommateurs.

En attendant, la solution est toute simple : interdiction formelle des activités minières pouvant conduire à polluer l’eau des deux fleuves. La survie et le bien être des populations en dépendent. Au-delà de la coupure actuelle, c’est la souveraineté hydrique du pays qui est mise en jeu.

Djibril Diallo

Source : Arc en Ciel
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