Des employés de Google ont tenté, à leur niveau, de contrer le « travel ban » de Donald Trump. Des réflexions pour modifier certaines recherches liées à l’immigration ont été menées pour rediriger les internautes vers des associations de défense des migrants. Une information révélée par le Wall Street Journal ce vendredi 21 septembre.
Avec notre correspondant à San Francisco, Eric de Salve
Il s’agit au départ d’échanges de mails entre employés de Google opposés au travel ban de Donald Trump. Ces discussions ont commencé deux jours après la signature en janvier 2017 de ce décret anti-immigration interdisant d’entrée aux États-Unis les ressortissants de sept Etats musulmans.
Sitôt l’information révélée par le Wall Street Journal, Google a répondu que ces discussions n’ont jamais abouti. Il s’agissait de simples réflexions techniques pour trouver des moyens algorithmiques de rediriger les internautes effectuant une recherche à partir de mots clés de type « islam », « musulman », « travel ban » ou encore « latino » vers des organisations de défense de migrants.
Google, dont une grande partie de la main-d’œuvre est étrangère et dont le PDG lui-même est Indien, faisait d’ailleurs partie des grandes entreprises de la tech à avoir déposé une requête en justice contre ce travel ban jugé néfaste à l’innovation.
De quoi conforter le procès en partialité lancé cet été par Donald Trump contre le célèbre moteur de recherche. Le président américain accuse en effet la firme californienne de favoriser les articles de gauche qui lui sont défavorables et de supprimer les médias conservateurs. À l’époque, Google avait fermement démenti assurant par communiqué ne « jamais classer les résultats pour manipuler l’opinion ».
RFI