Ce vendredi 29 octobre, le ministre de la Refondation chargé des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa MAIGA, a rencontré les membres de la Commission nationale d’organisation des ANR. À cette occasion, il a révélé avoir eu avec le corps diplomatique, dans un passé récent, des échanges autour de l’épineuse question de la prorogation du délai de la transition. Selon ses dires, il a eu à confondre ses interlocuteurs sur leur attitude contradictoire face à la situation de notre pays. En effet, alors que cette communauté internationale s’accrochait au respect du délai des 18 mois de la transition, conformément à la Charte de la transition, le ministre a rappelé que toute la communauté internationale n’était pas parvenue en 8 ans à respecter un engagement qu’elle avait pris pour un an.
Voici sa déclaration.
«Nous leur avons dit : attention !
Vous, communauté internationale, vous dites 27 février 2022, c’est la limite.
Il faut tenir les présidentielles ! Nous on a dit, on est en train de faire des choses. C’est le peuple malien qui dégagera son planning. On da dit, ah non non, on ne pourra pas. On a dit, mais vous communauté internationale, et j’avais un ambassadeur d’un pays membre du Conseil de sécurité en face. J’ai dit, mais attention ! Vous, au Conseil de sécurité, vous vous êtes donné des délais.
La MINUSMA a été créée en 2013 pour un an avec comme mission principale : aider le Mali à se stabiliser.
Alors, vous n’y êtes pas parvenu en un an. Ensuite, en 2014, vous vous êtes donné une autre année.
Ainsi de suite, ainsi de suite.
On est à 8 ans du délai que vous vous êtes donné. Et vous avez échoué.
Maintenant, les Maliens ont décidé de se prendre en charge.
Mais, quand même, donnez-nous juste le strict nécessaire.
Et je pense qu’il est redescendu d’un cran.
Parce que c’est ça notre problème. On a dit, nous-mêmes, nous ne sommes pas à l’aise dans cette situation. Mais quand même, c’est l’avenir de notre pays qui est en jeu».
Source : Info-Matin