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IBRAHIMA DIONI, 2 ème adjoint au Maire du district

Un homme d’expérience et de conviction

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Né à Baramba dans la commune de Nampé (cercle de Koutiala), Ibrahima Dioni est depuis 1976 diplômé de l’école normale supérieure, section philosophie. Après le lycée de Gao ou il resta seulement deux ans (1982-1983), il fut ensuite muté au lycée technique, jusqu’ à la chute du régime de Moussa en 92. Il est membre fondateur du Syndicat de l’enseignement secondaire professionnel et technique (Syntex) et un peu auparavant membre du Snec chargé de la revendication. Sa vie politique commence avec la création du CNID  Association le 18 octobre 90 et à la création du parti, il devint le premier secrétaire général de la sous section Cnid.

A la fin de son mandat en 97, il n’a pas pu se représenter aux élections locales à cause de graves dissenssions entre son parti et l’Adéma. Il retourna à l’enseignement pendant cinq ans. EN 2002 ? LE Parti reprend le chemin des élections, pour se retrouver curieusement à égalité avec l’Adéma soit 9 Conseillers chacun. Mais c’est au cours de dures et vives tractations pour désigner le candidat du parti au poste de Maire, qu’il choisit contre toute attente de claquer la porte du CNID. Quelques mois après, il regagnera le parti de Soumaila Cissé( URD),  pour un compagnonnage qui ne dépassera pas le temps de joyeuses retrouvailles. En avril 2009 ; il est élu sous les couleurs de l’Adema, avant d’occuper ensuite le poste de 1eradjoint au maire .En novembre 2016, il est la tête de liste du parti APR, avec un score assez modeste de 4 conseillers.

Après la suite de la  disparition brutale du 2e adjoint au maire du district, Hady Mody Sall Ibrahima Dioni, sera élu quelques mois  par ses pairs, au cours de la session extraordinaire pour le remplacer. Il avait alors obtenu 17 voix sur 26 votants, dépassant ainsi son unique concurrent de plusieurs voix d’écart (7 voix). Ce n’était d’ailleurs que justice pour cette personnalité politique, dont tout le monde sait que  la gestion communale collectivités n’a plus aucun secret pour lui : « Je suis à mon troisième mandat au niveau du district .Je connais parfaitement la boite. Rien ne peut donc m’échapper » dira-t-il.

Ibrahim Dioni : ex-maire de la CommuneV de 1992 à 1997

En 1992, les élections se sont organisées dans cet ordre : les  municipales d’abord, les législatives et les présidentielles. Plusieurs partis y avaient pris part a la suite desquelles élections la coalition CNID-UDD-PSP-BDIA que je dirigeais alors fut élue avec 29 voix contre 20 pour l’autre camp rival dirigé par l’Adema-RDA-UFD. En 1997. Ce chiffre a été  réduit a la baisse par le nouveau code ; ce qui donne en commune v 45 conseillers plus 5 adjoints. Contre 12 auparavant. Ces élections « historiques » furent surtout marquées par un « enthousiasme militant » de l’ensemble de l’électorat. Les gens sont venus voter d’eux-mêmes. ; Sans aucune contrainte ; sans le moindre cadeau distribué c’est-à-dire ce que nous appelons aujourd’hui « achat des consciences ». Et pourtant, ce triste et déplorable virage de notre démocratie à 180 degrés ne porte en réalité qu’un seul nom : la déception des acteurs politiques. La faute a qui ? Aux partis politiques, clame sur un ton amer  Ibrahim Dioni.

« Ils ont échoué dans leur première mission à savoir la mobilisation de leurs militants autour de leur projet de société, ou de  leurs idéaux. En réaction à leur  déception, ils se sont abstenus de voter et pis encore ils se sont laissé acheter. Le taux de participation est très bas ; il n’a jamais pu dépasser celui des premières élections démocratiques dans  notre pays. Ce cuisant échec doit interpeller tous les partis. A mon avis, le mode de scrutin proportionnel  à l’intégrale (il favorise surtout les petits  partis), qui a fait ses preuves, a atteint aujourd’hui ses limites. Il s’agit de mettre en avant le fait majoritaire, de donner désormais l’occasion aux électeurs de sanctionner, au besoin. Mais de façon générale, les acteurs du mouvement démocratiques se font exclure du jeu, le mouvement a été  entièrement récupéré. Il faut que les partis se ressaisissent car leur bilan n’est pas très élogieux. Peut- on parler véritablement d’échec ? Le pouvoir à la base n’a pas permis  de changer fondamentalement les attentes (école, santé etc.). L’école reste la première préoccupation nationale. Au niveau des CSCOM , ils ont surtout besoin de soutien à la base.  Il existe, en  théorie une séparation des pouvoirs, mais en fait pour résoudre quel problème ? »« En 92, il n’y avait rien pour la gestion des nouvelles municipalités. Le pouvoir était quasiment dans la rue. Le premier défi auquel nous étions confrontés était  la restauration de l’autorité. Nous étions en location dans une villa à Badalabougou. Notre projet consistait donc à organiser l’administration locale, bâtir des locaux pour la mairie et des centres d’état civil. En termes de réalisation, je suis venu en 2eme position, derrière la commune V, ce qui m’a valu du reste une décoration à la fin de mon mandat comme chevalier de l’ordre national. »

De cette période héroïque ou emblématique de la démocratie malienne, Ibrahima Dioni conserve néanmoins quelques déceptions ?

La gestion du foncier a été un énorme gâchis et pour cause, le cahier de charge de Sabalibougou n’a pas été respecté. La zone de recasement pour la commune, a été donnée à l’ACI. Un vrai calvaire pour les victimes du recasement dont beaucoup n’ont pas été recasées. Cette zone était largement suffisante, malheureusement les victimes sont toujours dans la rue.

Nous avons eu des rapports difficiles avec le pouvoir à cause certainement de mes étiquettes CNID. Tous ceux qui n’avaient pas gagné politiquement contre nous se sont retrouvés dans les associations pour nous combattre. La commune a été longtemps trimballée à la justice par ces gens là qui n’étaient en réalité que des « appendices » du pouvoir d’Alpha. Sur le fameux projet d’embellissement des 140  mètres de Sabalibougou, l’Etat n’a pas eu le courage de s’assumer.

La démolition sera faite sous la mandature de feu Dieudonné Zallé. Je suis sur d’une chose, si le Maire était à l’époque ADEMA, les choses se seraient passées autrement. Par contre, Mme sy Kadiatou Sow, alors gouverneur du district, a travaillé avec nous dans la plus grande sincérité. Nous gardons un très bon souvenir de cette dame, que nous considérons comme une femme très responsable.

 

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