Pour protéger son sixième Premier ministre contre les chapelets de Bouyé et de Mahmoud Dicko, mais aussi contre les gris-gris des barons du RPM, IBK doit soumettre « Boubou Ardo Galo » à un bain rituel. Histoire de le rendre invulnérable aux attaques « maléfiques », qui ont emporté ses prédécesseurs.
Dans les pays côtiers, on l’appelle le « lavement ». Chez les petits Coulibaly et autres Diarra « Kolobakari », il est connu sous le vocable de « Koly », c’est à dire bain rituel.
Dans un cas, comme dans l’autre, il s’agit de soumettre un individu à un bain rituel, capable de le protéger contre toute attaque maléfique. Visible ou invisible.
Si IBK en a fait subir un à son Premier ministre, tant mieux. S’il ne l’a pas encore fait, il doit s’y mettre. Et le plus tôt serait le mieux.
Après avoir été privés du portefeuille de Premier ministre, les barons du RPM n’entendent pas rester les bras croisés. Comme ils l’ont fait avec les prédécesseurs de Dr Boubou Cissé, pardon Boubou Ardo Galo, ils remueront ciel et terre pour le débarquer de son piédestal. Surtout, maintenant qu’il contrôle, cumulativement, le ministère de l’Economie et des Finances et la Primature. Il a, sous son contrôle, 49 services stratégiques de l’Etat. De quoi aiguiser l’appétit de plus d’un « Tisserand ».
Certes, l’imam Mamoud Dicko avait déclaré, récemment, que « Boubou Ardo Galo est son fils ». Mieux, ce dernier avait rendu visite, au lendemain de sa nomination, au Chérif de Nioro pour solliciter sa bénédiction.
Mais, comme dirait l’autre, deux précautions valent mieux qu’une. Face aux effets pervers des chapelets de 15 mètres égrenés dans l’ombre, IBK doit « laver » son Premier ministre. Avant ses 100 jours à la Primature.
En colère contre IBK, pour avoir jeté son dévolu sur un Premier ministre qui n’est pas issu de leurs rangs, les barons du RPM n’entendent pas baisser les bras. Convaincus qu’ils sont, que ce régime est le leur. Malgré tout, déplorent-ils, ils sont marginalisés.
D’où le risque encouru par Boubou Ardo Galo.
S’y ajoutent les « maîtres du chapelet », qui travaillent à l’ombre des vestibules mal éclairés. Avec leurs chapelets, longs de 15 à 25 mètres, ils sont capables du meilleur comme du pire.
Pour mettre Boubou Ardo Galo à l’abri, une seule solution : le laver avec une décoction, préparée à base du pipi de lion.
A bon entendeur…
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé