Il se croyait « intouchable ». Il se croyait tout permis. Du moins, depuis qu’il prétend avoir soutenu – on ne sait trop comment, d’ailleurs – la candidature du candidat IBK à la présidentielle de juillet.
Très actif sur les réseaux sociaux, Bouba Fané – puisque c’est de lui qu’il s’agit – s’en prenait à tous ceux qu’il jugeait contre IBK. Ou son pouvoir.
Insultes, menaces verbales et menaces de mort… Tout y passait. Sans que les autorités daignent lever le doigt.
Récemment encore, il a menacé d’interdire la mosquée wabite de Badalabougou aux fidèles.
Dirigée par l’imam Mahmoud Dicko, réputé pour ses critiques acerbes contre le régime IBK, cette mosquée était sous la menace de Bouba Fané et de ses hommes de main.
Craignant le pire, surtout après l’assassinat de l’imam Yattabari, le comité de gestion de la mosquée porte plainte devant le tribunal de la commune V pour « menaces de mort ».
Le 13 mai dernier, aux environs de 16 heures, celui qui se vantait d’être « intouchable » est interpellé par les agents du commissariat du VI arrondissement.
Le lendemain, c’est à dire le 14 mai, il est conduit devant le procureur du tribunal de la commune V. Lequel lui notifie son inculpation, avant de le placer sous mandat.
En dépit des interventions de ses proches auprès de l’imam Mahmoud Dicko et de ses excuses à la communauté wahabite, Bouba Fané restera en prison jusqu’à son procès.
Un avertissement pour tous ceux qui, sous prétexte qu’ils seraient proches du pouvoir, se croient tout permis.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé